vendredi 1 novembre 2024

A LA DECOUVERTE DE CHATEAUFORT ET DE LA VALLEE DE LA MERANTAISE.


Nous sommes donc partis  pour un périple qui comportait 4 étapes: tout d'abord, une visite de Chateaufort (Yvelines), qui domine la vallée de la Mérantaise (affluent de l'Yvette): la ville paraît aujourd'hui assez ordinaire, mais au Moyen Age , elle fut un centre religieux important et le fief d'une puissante seigneurie. Ensuite, nous sommes partis en voiture à la découverte du domaine d'Ors, situé dans la vallée de la Mérantaise (partie basse de Chateaufort); nous avons repris les voitures pour aller voir non loin de là d'un peu près le domaine de la Geneste. Là nous avons laissé deux voitures pour que les randonneurs qui devaient partir de Magny les Hameaux n'aient pas à revenir sur leurs pas, et avec les 3 autres voitures nous avons gagné  Magny village , le centre historique de Magny les hameaux, qui serait la dernière étape de la sortie pour les non randonneurs, et le point de départ de la randonnée finale dans la vallée de la Mérantaise pour les 4 randonneurs. 

A CHATEAUFORT.


Notre rendez-vous était place Saint Christophe, une petite place arborée, entourée de maisons anciennes dont la mairie : elle a un petit air provincial.

De là, nous gagnons à pied le site de l'église Saint Christophe.


Châteaufort se trouve sur un promontoire qui domine la vallée de la Mérantaise. Nous croisons plusieurs ruelles qui plongent dans le fond de la vallée.


Nous découvrons l'église Saint Christophe, construite en 1848, sur les ruines d'une ancienne église du XIe siècle, détruite à la Révolution. 


Depuis le XIe siècle, existait un prieuré, détruit à la Révolution ainsi que l'église adjointe. Il en reste une crypte, attenante à l'église. Chateaufort était à l'époque un centre religieux important: y était installé un doyenné dont dépendaient 98 paroisses, dont celles de Saint Germain, Nanterre ou encore Etampes...


Depuis l'esplanade de l'église, on a vue sur la vallée de la Mérantaise. On distingue une sorte de tour qui appartient au domaine de la Geneste.

Ici s'est déroulé le 19 août 1913 le premier saut en parachute réalisé par Adolphe Bégoud, un compagnon de Louis Blériot, au dessus du domaine de la Geneste (avec l'autorisation du propriétaire de l'époque). Il existait en effet un petit aérodrome derrière Chateaufort.  Avant de s'écraser au sol, l'avion fit des loopings, ce qui donna à Bégoud l'idée d'en faire volontairement avec un avion: il devint alors le premier pilote acrobatique. 


Un peu plus loin, une vue plus dégagée sur la vallée de la Mérantaise : on aperçoit les vertes prairies du fond de Mérancy, que les randonneurs retrouveront par la suite.


L'entrée de l'église est précédée d'un petit porche.

 
Intérieur de l'église: la nef comprend trois vaisseaux aboutissant à un chevet plat.

Au fond du chœur, un bel orgue, installé là en 1998. L'autel, au centre, serait un réemploi d'une chaire provenant de Port-Royal des Champs. Il est daté de 1702.

Vitrail du choeur.
L'église est ornée de vitraux modernes réalisés en 1980 par M. Jacques Minard.

Vitrail représentant les travaux de la campagne.

Détail d'un vitrail évoquant Guy de Montlhéry, suzerain des seigneurs de Châteaufort.


Derrière l'église , le presbytère , construit en 1740. Il a été racheté par la commune en 1835. (photo antérieure). Le prêtre y habite. Il gère aussi l'ancienne crypte, devenue privée, et inaccessible au public sauf en de rares circonstances.

                      Nous poursuivons à présent notre visite de Châteaufort par la rue de la Tour...

Rue de la Tour.Quartier ancien qui a son charme.


La "tour", c'est  ce qu'il reste de l'ancien donjon d'un des 3 châteaux forts que comptait le site au Moyen Age. Construit aux XIe et XIIe siècles, il faisait 36 m de haut et 20 m de diamètre.

Du 8e au 11e siècles, Chateaufort appartenait à des seigneurs puissants, qui inquiétèrent la monarchie capétienne.Ils étaient inféodés aux seigneurs de Montlhéry. Il existe un projet de revalorisation de ce donjon. 

De retour place Saint Christophe, nous  gagnons alors en voiture le domaine d'Ors.

LE DOMAINE ET LE MOULIN D'ORS.

Au XVIIe siècle, le CHATEAU D'ORS s'élevait au milieu d'un vaste domaine de 850 hectares , aux abords de la Mérantaise ; le site a été construit dès le XIVe siècle et constituait le principal fief de Châteaufort; certains éléments ont été ajoutés au XIXe ; en 1951, le château a été rasé par son propriétaire, le dernier baron d'ORS, le domaine a été abandonné, et la nature y a repris ses droits. Seules la chapelle et les dépendances de l'ancien château, ainsi qu'une des fabriques décoratives, un pont à arcades, subsistent sur le site.Certaines des "fabriques décoratives" du parc ( grottes artificielles) ne sont plus visibles.
 La commune de Châteaufort , sous l'impulsion de l'ADVMC (association de défense de la Vallée de la Mérantaise et de  l'environnement de Châteaufort) a racheté le domaine en 1995 , et depuis 2003 il est devenu une réserve naturelle de 17 hectares. Des "randonnées -nature" y sont aujourd'hui organisées pour faire découvrir notamment la flore et la faune de ce milieu naturel.

Carte postale représentant l'ancien château d'Ors (XIXe s), rasé en 1951.

On découvre d'abord la chapelle, encore en bon état; elle communique avec le moulin, situé en contrebas. Son portail est richement orné date du XIXe s.

Les dépendances, seuls vestiges de l'ancien domaine. Les anciennes écuries (Photo: Francine Lalou).

De belles arcades (Photo: Francine Lalou).

      Un des pavillons appartenant aux dépendances, où habitaient les gardes du château.  

Les bas reliefs décoratifs qui ornent ce pavillon seraient du célèbre sculpteur PAJOU (1784)!(Photo: Claude Poirson).

De là, on entame un circuit dans le domaine qui va nous permettre certaines découvertes:

Le pont à arcades est une fabrique décorative (une mode de la fin du XVIIIe s dans les parcs à l'anglaise). La base est cependant médiévale, les arcades ont été ajoutées au XIXe.

Le chemin nous conduit jusqu'à la Mérantaise, fort large ici. Longue de 14 km, elle prend sa source à Trappes et rejoint l'Yvette à Gif sur Yvette.

Plus loin, un très vieux pont...

On découvre enfin le moulin, qui se reflète bellement dans une dérivation de la Mérantaise.

La roue est encore là.

Un panneau pédagogique explique le fonctionnement du moulin.

                                                      (photo antérieure)
Le MOULIN D'ORS faisait partie du domaine ; installé au bord d'une dérivation de la la Mérantaise, il  Il a cessé son activité en 1921. Il a été restauré en 1995 par le parc régional de la Vallée de Chevreuse. Il abrite maintenant des associations.

Un panneau pédagogique nous indique le rôle de chaque pièce.

                                                      (photo antérieure)
Dés le XIVe siècle, le site comportait un moulin. Celui-ci, construit en hauteur, avec une façade en meulière, date du XIXe.


DE MAGNY LES HAMEAUX AU DOMAINE DE LA GENESTE: 
Nous découvrons MAGNY VILLAGE, le centre historique très exigu de cette commune, ainsi nommée depuis la Révolution car elle comporte 7 hameaux (12 si on compte les fermes isolées). 
                                       

L'église Saint Germain (XIIe-XVe-XVIIe-XXIe) est de style principalement gothique. Particularité: y ont été récueillis des éléments venant de l'abbaye de Port Royal détruite sur l'ordre de Louis XIV pour hérésie janséniste: un autel, un bénitier, et 30 dalles funéraires.

Au bout de la rue Ernest Chausson, nous allons avoir des surprises...

Tiens, comment se fait-il que l'école porte le nom de la célèbre femme peintre du 2e Empire?


Devant la "maison des Bonheur", ancien presbytère, et aujourd'hui centre culturel.
En 1864, Auguste Bonheur, frère de Rosa, et lui aussi peintre animalier, achète la maison au peintre Fleury. Rosa, sa soeur, y séjournera plusieurs fois, d'où le nom de l'école communal voisine, attribué au membre de la famille le plus célèbre!... Puis le fils d'Auguste, Raymond Bonheur (1856-1934), en hérite. Lui est compositeur, et accueillera ici de nombreux amis écrivains ou artistes: André Gide y est venu souvent. Debussy, Paul Claudel, le poète Albert Samain, ou encore Francis Jammes, y séjourneront.
Ce jour, une exposition de peinture se tient dans la maison.Nous y avons jeté un coup d'oeil.

Nous partons alors à la recherche de la Mérantaise en empruntant un chemin vicinal situé à droite de la maison.

PETITE RANDONNEE DANS LA VALLEE DE LA MERANTAISE:

Depuis Magny les Hameaux, elle nous mènera jusqu'au domaine de la Geneste dans le bas de Chateaufort..

Le chemin nous entraîne d'abord dans une large allée cavalière.

Au bout de l'allée cavalière, on arrive en vue d'un petit pont au dessus de la Mérantaise. En arrière plan, on aperçoit une grande maison forestière.

Un bief retient l'eau au profit du lavoir, ce qui produit une cascade.

Le vieux pont vu du lavoir : détail insolite: un coeur rouge suspendu sous le pont !

On repasse le pont et l'on prend le chemin qui part à gauche en direction de Chateaufort, dont nous sommes éloignés à présent de 2km. 


LE DOMAINE DE LA GENESTE:

Le domaine de la Geneste est un ancien fief seigneurial , signalé par un document dès le XIVe siècle. Au XVIe existait un premier château ,ainsi q u'un colombier, un moulin à eau, et un moulin à vent détruit en 1568.En 1614, Philippe de Parent construit un 2e château avec les pierres de l'ancien château médiéval de Marly, qui avait été édifié sur le promontoire dominant la Mérantaise. En 1786 , un 3e château est édifié, puis en 1857 un 4e construit pour M. Stenhover (le château actuel)  par l'architecte Eugène Petit . Le précédent est alors détruit.

Aujourd'hui, il s'agit d'un domaine privé, qui peut être loué pour des événements familiaux; on peut y louer aussi des chambres. C'est également un haras, installé dans les dépendances. Le domaine n'est pas ouvert aux visites.


La "tour" du domaine est le seul élément visible de celui-ci. Il s'agit en fait d'une de ces  "fabriques décoratives"en vogue dans les parcs au XVIIIe siècle. Des chambres y sont aménagées.

Ayant eu la chance de visiter le domaine il y a quelques années lors d'une "portes ouvertes", j'ai pu prendre quelques photographies que voici:

 
L e château, d'allure classique et d'aspect pimpant, est orné à gauche d'une échauguette et à droite d'une tour carrée.
 
 
Le domaine comporte de belles dépendances où est installé un haras.

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jeudi 31 octobre 2024

UNE VISITE GUIDEE DE L'INTERIEUR DU CHATEAU DE DAMPIERRE EN YVELINES ET TOUR DE PARC DANS LES COULEURS DE L'AUTOMNE.

                                            


                                         A LA DECOUVERTE DU DOMAINE:

Après bien des années, nous sommes revenus voir ce qu'est devenu ce domaine, qui a appartenu aux ducs de Luyne (et de Chevreuse) de 1663 à 2018, date à laquelle il a été acquis par Franck Mulliez, pdg de Kiloutou, en vue de restauration. Et notamment le château, profondément remanié  de 1675 à 1683 par Jules Hardouin-Mansart, dont la conception lui valut de devenir le 1er architecte du roi, et où Louis XIV et Louis XV notamment séjournèrent pour des parties de chasse ? Immense domaine, de 400 hectares, son mur d'enceinte fait 14 km de long ! Les jardins, à l'arrière du château, furent conçus par Le Nôtre.

Premières découvertes:


1e constatation :  la belle grille d'honneur  ( elle date du XVIIIe) est flambant neuve!


Le domaine, qui comportait un château antérieur, appartint à la famille de Luynes à partir de 1663, quand  Charles Honoré d'Albert, 2e duc de Luynes,et duc de Chevreuse, fils de Charles d'Albert, 1er duc de Luynes et favori de Louis XIII, et de Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, en devint propriétaire.
Le château fut reconstruit  par Hardouin Mansart à partir de 1675, pour Charles Honoré d'Albert, 3e duc de Luynes, et gendre de Colbert. Il est en grès et briques.
Suite à son acquisition en 2018 par Franck Mulliez, il a été restauré extérieurement. Les deux longs bâtiments qui encadrent la cour d'honneur, construits par Hardouin- Mansart, et les dépendances ne le sont pas encore.
Le directeur général du domaine est l'ancien directeur du domaine de Chambord, Pascal Thévard.


Les pavillons d'entrée sont aussi flambant neufs.


LA VISITE GUIDEE DU CHATEAU:

La visite guidée commence  devant le château...


Surprise : nous apprenons que si la conception d'ensemble du bâtiment est bien d' Hardouin Mansart (les toits mansardés abritaient 150 domestiques), la décoration de la partie centrale de la façade date du XIXe siècle... Et est le fruit d'une rénovation effectuée  par l'architecte Félix Duban à la demande du 8e duc de Luynes , Honoré d' Albert de Luynes (1802-1867), en raison de dégats causés par l'humidité. Les deux statues porte lanternes de l'avant cour datent de la même époque.

                                    (photo: Claude Poirson)
Archéologue et collectionneur, épris d'antiquité, Honoré d'Albert va concevoir la partie centrale de la façade selon son goût: d'où les colonnes et le fronton à l'antique notamment.


Honoré d' Albert de Luynes a   de plus signé cette partie de la façade de son monogramme ducal entouré de 2 lions.

                                ( photo : Jacqueline Mazeau).
Les hirondelles se sont permis d'orner la façade de quelques petits ajouts (nids) !

ENTRONS DANS LE CHATEAU...

La guide nous apprend de plus que toute la décoration intérieure du château  a été refaite par Honoré d'Albert de Luynes et date donc du XIXe siècle.


Nous nous apercevons bien vite que l'intérieur du château , lui, n'est pas encore restauré. De plus l'emplacement vide de tableaux enlevés donne une impression d'abandon.

LA SALLE A MANGER:

                                                      ( photo: Claude Poirson)
Les murs sont couverts de lambris de noyer  datant du XVII et restaurés au XIXe par Honoré d'Albert qui appréciait ce type de décor.


Des tableaux représentant des membres de la famille de Louis XIII, comme son frère Gaston d'Orléans ornent les murs, en hommage  au roi, bienfaiteur de la famille de Luynes. On sait que le 1er duc de Luynes était le favori de Louis XIII  - c'est ce roi qui attribua le titre de duc de Luynes à son favori.

 ( photo : Jacqueline Mazeau).
Beaucoup de portes et de fenêtres sont autant  de miroirs dans cette pièce.

LA SALLE LOUIS XIII :

                                              (photo: Jacques Michel)
Quelle merveille regardent-ils ainsi?

                                 ( photo : Jacqueline Mazeau).
Eh oui, magnifique cette statue de Louis XIII, nouvellement restinstallée in situ, et précieuse ! L'originale avait été réalisée en argent massif par le sculpteur RUDE en 1842 ! Elle a disparu dans les années 80, et vient d'être refaite, cette fois en plâtre recouvert d'or blanc...
Un autre hommage au bienfaiteur de la famille de Luynes.

C'est donc un des clous de la visite , et on l'a examinée vraiment sous toutes les coutures :






                                        ( photo: Claude Poirson)



Le plafond et son pourtour sont ornés des armes de Louis XIII et d'Henri IV.

Autre particulariyé : volets et portes de cette pièce sont en métal.

Suite de la visite:

                                     ( photo : Jacqueline Mazeau).
Dans un corridor, une jolie porte...

                                  (photo: Jacques Michel)
... qui cache un mystérieux décor de théâtre récemment créé.

APPARTEMENTS DE LA REINE:
Une fois franchie une antichambre, on parvient à la SALLE DE LA REINE... 


Elle est ainsi nommée en l'honneur de Marie Leszczynska, épouse de Louis XV. C'était une grande amie de la duchesse de Luynes de l'époque, qui était sa dame d'honneur. Elle a logé au château une semaine par an pendant 10 ans. 


Elle est ornée des portraits de plusieurs duchesses de Chevreuse 


... ainsi que de jolis médaillons sur le thème de la chasse. 
Louis XIV, Philippe d'Orléans, Louis XV vinrent à Dampierre pour chasser.


Des scènes portuaires de Joseph Vernet complètent la décoration.

On passe ensuite par la chambre de Marie Leszczynska, qui ouvre sur le perron d'Hardouin Mansart  donnant sur les jardins et le parc, ce qu'appréciait beaucoup la Reine, avant d'aboutir au Grand Salon...

LE GRAND SALON:
Il est situé dans l'axe d'une perspective de 7 km qui part du "vertugado", colline artificielle en forme d'amphithéâtre et se prolonge du côté des jardins et du parc.


Le vestibule d'honneur, du côté de l'entrée du château. On aperçoit au fond le "vertugado".


Le grand salon, côté jardins.


Le jardin, à l'arrière du château, tel que Le Nôtre l'avait conçu (document). Le propriétaire actuel a entrepris de le reconstituer, cette partie est donc actuellement en travaux.

    Nous passons ensuite à l'étage en empruntant ...

...le spectaculaire ESCALIER D' HONNEUR  : 

Son décor  du XIXe siècle "à l'antique"porte bien la marque d'Honoré d'Albert de Luynes.



Pilastres à l'antique,vases en trompe l'oeil (oeuvres de F.E. Picot) , têtes de philosophes grecs, sculptures diverses- autant de références à la période chérie par l'archéologue Honoré d'Albert de Luynes.


Au plafond une peinture symbolisant l'Abondance.

A L'ETAGE....

A l'étage, on découvre d'abord la chapelle, du XVIIe à l'origine, aujourd'hui sombre et abandonnée...


Un lumière irréelle, via les vitraux, y pénètre et sculpte les visages.

Puis on longe une série de chambres, étonnamment neuves. Les cabinets de toilette sont soigneusement cachés. Elles reçurent des invités d'honneur, comme les présidentsValery Giscard d'Estaing et François Mitterrand. Puis on parvient à une antichambre ornée d'une belle cheminée (rénovée apparemment).


Cette chemineé célèbre la victoire de Louis XIII contre les Habsbourg , le roi et Richelieu craignant la reconstitution de l'Empire de Charles Quint. Cette cheminée, réalisée en 1688 par David Bertrand dans le style de la Renaissance italienne était à l'origine dans un pavillon du parc.


A gauche, la France terrassant les Habsbourg (représentés par un lion soumis), à droite la Renommée.

Et l'on arrive au clou de la visite...

LA SALLE DE LA MINERVE:


Les murs sont décorés d'immenses fresques inachevées commencées en 1839 par Ingres aidé de 3 de ses élèves dont Hippolyte Flandrin qui a peint notamemnt les nus. L'une des fresques devait représenter  L'âge d'or, l'autre l'âge de fer.
Cette salle était destinée à abriter les nombreuses collections de notre duc archéologue.


La fresque de l'âge d'or.
Au bout de 5 ans, le travail n'était toujours pas terminé, le duc , passant outre les consignes d'Ingres qui ne voulait pas qu'on voie son oeuvre avant qu'elle soit terminée, vint voir où en était la réalisation du travail demandé et se montra très mécontent. De plus, l'abondance des nus lui déplut, il ne lui sembla pas pouvoir montrer décemment cette fresque à ses invités. Il fit transporter le matériel du peintre dans la cour et mit fin à son intervention dans le château.


Honoré d'Albert de Luynes fit recouvrir les fresques d' Ingres d'un rideau rouge et décida de faire reproduire au 1/4 la statue chryséléphantine d'Athéna Parthénos de Phidias pour orner sa salle. Elle est en bronze peint .


La partie gauche de L'AGE D'OR.

La partie droite.


Le socle de la Minerve est en marbre de Carrare et représente la naissance de Pandore, thème antique donc.


En face de l'Age d'or, la fresque de l'âge de fer inachevée.


Au fond de la salle, des cariatides soutiennent une tribune. Elles copient celles de la villa d'Hérode Atticus à Rome.

FIN DE LA VISITE.

Encore quelques coups d'oeil sur les beautés du château avant de gagner le parc...

                                ( photo : Jacqueline Mazeau).

                                    ( photo : Jacqueline Mazeau).
Belle vue sur les douves du château !

LA PROMENADE DANS LE PARC.

La promenade dans le parc a été d'abord assez décevante, car l'eau ayant monté, le joli jardin anglais traversé par le ru des Vaux de Cernay était impraticable, et les nombreux oiseaux habituellement rencontrés aux abords du petit pavillon (en réfection) avaient disparu - à l'exception d'une grande aigrette et de quelques foulques macroules.
macroules.


Le début de la promenade nous réserva quelques mauvaises surprises...

                           (photo: Claude)
Etat du jardin anglais, gorgé d'eau.

                                     
Un magnifique platane était au sol.

Mais le tour de l'étang, où se reflétaient le château et les teintes de l'automne, a été absolument magique !

 UN PETIT TOUR DE LA PIECE D'EAU : MAGIQUE ! 










APRES LA PROMENADE...


Il ne fallait pas manquer l'impressionnant APATOSAURE d'époque jurassique exposé  dans l'orangerie du XVIIIe s...


...   Thésée et le Minotaure sont toujours là dans l'avant cour  - groupe réalisé au XIXe siècle pour le château. Une jolie fontaine en revanche a disparu (vendue en 2014 par la famille de Luynes).

QUELQUES NOUVEAUTES DU DOMAINE ...


On peut maintenant se réchauffer d'une boisson chaude accompagnée de petites douceurs au café en plein air du château.

En repartant, on a remarqué les faux moutons (photo Claude Poirson).


On peut faire un tour à la petite ferme , où notamment deux beaux faisans dorés mâles nous attendent ( photo : Jacqueline Mazeau).


 Surprise que cette  sympathique fresque animalière, et aussi un peu mythologique ...


... une autre nouveauté du parc !


FIN.
Reportage : JM Sattonnay.
Photographies : JM Sattonnay, Jacqueline Mazeau, Claude Poirson, Jacques Michel.
Reportage réalisé dans le cadre des sorties du Hurepoix's band.