lundi 16 septembre 2013

LE CHATEAU DE MERIDON.

 Une présence insoupçonnée.

Lorsqu 'au sortir du village de Boullay-les-Troux ,vous prenez la direction de Chevreuse , vous traversez assez vite un bois épais : il faut être très attentif pour apercevoir le panneau discret qui , sur votre gauche ,vous indique la présence d'un château au bout d'une voie étroite: le château de Méridon.
Totalement enfoui dans ce bois , il se trouve sur le territoire de la commune de Chevreuse.



Première vision du château de Méridon.

Il a été construit en 1883 dans un style néo-Renaissance par l'architecte E. Bruneau pour M. Marquès de Braga , sous directeur du Crédit foncier, nouvel acquéreur du domaine.

Un ancien site médiéval.

Le site avait été occupé par un château médiéval , au cœur d'un fief appartenant aux XIIIe et XIVe à la famille de Méridon , et qui dépendait de la châtellenie de Chevreuse. Le château est ruiné après la guerre de cent ans , mais a dû être reconstruit car un document de 1527  atteste de la présence d'un manoir avec dépendances. Le domaine passe aux mains de différents propriétaires , dont Mathurin Chaudron , seigneur de Vaugien ; son petit-fils Pierre épousera en 1579 Geneviève de Baillon , fille du seigneur de Janvry Jean de Baillon. Vers 1650 le seigneur des Troux , Guillaume Dugué de Bagnols , achète le domaine qui restera à ses héritiers jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Détérioré au début du XIX e , le manoir reste ensuite à l'état de ruines .

Devenir du nouveau château.

En 1908 , le nouveau château est acquis par le marquis de Breteuil , qui en fait un château de chasse à courre. Puis le marquis le louera : en 1909 ,l'ambassadeur des Etats-Unis l'habite, puis une américaine , madame Sullivan ,entre les deux guerres : elle emploie 11 jardiniers pour entretenir le parc... Acquis par une société néerlandaise après 1946, elle sert de centre de formation d'agriculteurs nééerlandais désirant immigrer en France; après 1958 , le Centre culturel franco néerlandais y organise des stages éducatifs et culturels. Aujourd'hui il appartient à la famille David qui y accueille des réceptions privées et d'entreprises.

PLUS D'IMAGES :


C'est une surprise que la découverte de cet immense château au sortir du bois

Un style néo gothique ou néo Renaissance à l'intérieur


De curieuses caryatides à pied de lion  de chaque côté de la cheminée.


D'anciennes ruines dont l'authenticité fait débat.


Le tracé des anciennes douves médiévales est toujours très visible.


Autre vue avec le petit puits.


Variante.


Reflets dans un bassin.


Une jolie dépendance ...Maison du gardien?



samedi 14 septembre 2013

L'église de Boullay-les-Troux (Essonne).


Le bijou de Boullay, c'est cette charmante église à l'extrémité du village, au bord des champs...
Sa position excentrée s'explique par le fait qu'elle était à l'origine la chapelle du château des seigneurs de Boullay  , aujourd'hui disparu (il a été détruit en 1825), et qui se situait juste derrière.


L'église St Jean l'Evangéliste fut  construite par Guillaume Dugué de Bagnols, seigneur des Troux 
(1616-1657). Elle remplaçait une église du XIII e . Le clocher date sans doute du XVIIIe siècle. Il contient une cloche de 1852.


Vue latérale de l'église entourée de son petit cimetière.


L'église vient d'être rénovée .A l'intérieur elle est  d'une austérité toute janséniste.
Le seigneur des Troux était en effet un adepte du jansénisme. Bienfaiteur de l'abbaye de Port-Royal des Champs , il accueillera dans son château des "Solitaires", et dans de petits bâtiments proches de l'église des enfants des Petites -Ecoles de Port-Royal. Pierre Nicole , le professeur de Jean Racine ,y enseigna.


Les vitraux ,œuvres du maître-verrier Raphaël Lardeur , ont été installés à partir de 1936 à l'initiative de l'abbé Vorage , curé des Molières et de Boullay.
Celui-ci est une des figurations de  Saint-Jean L'Evangéliste : le saint fut empoisonné (d'où la coupe qu'il tient) et ébouillanté  (d'où les "vagues" qui le flanquent). 


 Une des statues de l'église , du XVIIe, représente aussi Saint-Jean L'Evangéliste. L'attitude du saint laisse penser que la statue faisait partie d'un calvaire.


La porte de l'église sert de cadre à la radieuse campagne du Hurepoix.


Le paysage vu de l'église...


  Le site en avril.

Vue arrière, prise depuis un champ : la silhouette de la petite église en surplomb au dessus des champs ravit le promeneur aussi.
Cette photo m'a été demandée par l'office de Tourisme du Pays de Limours pour orner la première page de son ouvrage sur les églises et chapelles du Pays de Limours.

En noir et blanc.

De nombreuses autres photographies de l'église peuvent être trouvées sur ce blog ,dans la rubrique "pays de limours: Les Molières et:Boullay-les-Troux. alentours " (voir liste des libellés).

A voir aussi d'autres images :
 L'EGLISE DE BOULLAY LES TROUX, un site magique au coucher du soleil !
https://jmsattohurepoix.blogspot.com/2010/08/un-site-magique-en-hurepoix-leglise-de.html