samedi 25 février 2017

Grandeur et décadence du DOMAINE ROYAL DE MEUDON.

 Moins connu que Saint-Germain, Saint-Cloud, ou encore Marly, c'était pourtant un domaine considérable, qui fut habité ou  fréquenté en tous temps par les plus hauts personnages de l'Etat, et pour la réalisation duquel  il a été fait appel aux plus grands architectes (Le Vau, Hardouin-Mansart) ou paysagistes (Le Notre).
Aujourd'hui, le site est surtout connu sous le vocable "les terrasses de Meudon", à cause de sa vue imprenable sur Paris, et pour la présence sur les lieux de l'Observatoire.
Pour comprendre le site il faut d'abord se rendre au musée d'Art et d'Histoire de Meudon, situé rue des Pierres.

                                                     * Le temps des constructeurs:



Cette maquette permet de comprendre le site du domaine: le château vieux (au centre de la photo) n'existe plus. Le château neuf (en haut et à droite) est devenu l'actuel observatoire de Meudon.

Cette gravure représente le château vieux côté entrée principale du parc.

Un premier château avait été bâti à la Renaissance, à l'emplacement d'un castel médiéval, par François 1er pour sa maîtresse Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes; ensuite, après 1552, il fut agrandi par le cardinal de Lorraine, Charles de Guise, nouveau propriétaire. Il y réalise aussi à cette époque la "grotte de Meudon", avec le concours du Primatice. Puis après 1654, Abel Servien, surintendant des finances de Louis XIV, fait appel à Le Vau, qui crée un pavillon central et une vaste terrasse sur l'avant cour, afin de dégager la vue sur le château.

Cette autre gravure représente la partie située à l'arrière du château vieux.

C'est également Le Vau qui construit une orangerie au pied du château (elle existe toujours), et perce une grande perspective au sud du château, agrémentée de bassins et étangs.
Louvois, nouveau propriétaire après 1679, embellit encore le château et fait appel à Le Notre pour aménager les jardins bas et entreprend de grands travaux hydrauliques pour alimenter fontaines et plans d'eau.
Après 1691, le domaine échoit au Grand Dauphin, fils de Louis XIV. Il ajoute une aile au château, y fait construire par Hardouin Mansart une chapelle qui servira de modèle à celle de Versailles. C'est lui qui va faire construire le Château neuf, à la place de la grotte du Primatice, passée de mode, pour y loger ses intimes.

Maquette de la "grotte de Meudon"(fin XVIe), construite pour le cardinal de Lorraine. Le Grand Dauphin la fera détruire au XVIIe pour construire le château neuf.

* Le domaine de Meudon du  XVIIIe à nos jours:

Un peu délaissé après la mort du Grand Dauphin (1711), le domaine verra passer d'autres hôtes de marque, tels que Saint Simon, Louis XV et ses enfants, Stanislas Lesszynski, beau père du roi. C'est le château de Bellevue (aujourd'hui disparu), construit pour Mme de Pompadour, qui a la cote à l'époque. Sous Louis XVI, il reste un lieu de chasse et de villégiature. Le roi y perdra son fils aîné en 1789.

L'orangerie, seul vestige intact du domaine. Le château vieux se trouvait au dessus, sur la terrasse.

Après la révolution, il est transformé en atelier d'artillerie et école militaire. Le château vieux est endommagé par un incendie en 1795, puis démoli de 1803 à 1808. Le château neuf sous l'Empire devient en revanche la résidence du roi de Rome, né en 1811. Sous la restauration, Charles X et Louis Philippe y résident à l'occasion de chasses. Sous le second Empire, le château Neuf devient la résidence du prince Napoléon, cousin de l'Empereur. Un incendie endommage cette fois le château Neuf pendant la guerre franco-prussienne de 1870; il tombe en ruines, que l'astronome Jules Janssen transformera en observatoire en 1885.

Le château neuf remanié est devenu l'observatoire de Meudon.

Au sud , la perspective à l'origine se prolongeait jusqu'au delà du vallon de Chalais.

Statue de Janssen sur la terrasse.

Les terrasses de Meudon sont aujourd'hui connues pour le panorama sur Paris qu'on y découvre.

vendredi 24 février 2017

LES ULIS: LES ANCIENNES FERMES DU PLATEAU DE COURTABOEUF.

Le plateau de COURTABOEUF au XVIIe siècle.

Cette configuration ne changea guère avant la construction des Ulis (à partir de 1968). C'était la campagne, des champs, comportant divers hameaux ou villages comportant une grande ferme, et reliés par des routes. A l'ouest Courtaboeuf, puis Mondétour et le Grand Vivier, Montjay à l'est, Villeziers et Grivery au sud ouest, la Grange aux moines au sud..
Seule la ferme de Grivery (commune de Gometz le Chatel) fonctionne encore en 2017. Les autres ont été reconverties.

* LA FERME DE COURTABOEUF:

Ce témoin d'un passé agricole révolu est aujourd'hui perdu dans l'univers de bureaux et d'entreprises de la vaste zone dite d'activités de Courtaboeuf, créée en 1960. Son dernier propriétaire, Jean-Marie Dupré, du fait de la création de la ville des Ulis, l'abandonne dans les années 70 pour se replier sur le plateau de Saclay où il exploite alors avec sa famille la ferme de Viltain.

Le site correspondait au XIIe siècle à une seigneurie. Les premiers bâtiments datent du règne de Henri IV. En 1712, le fief de Courtaboeuf appartient à Charles Boucher, seigneur d'Orsay, prévôt des marchands de Paris, puis en 1767 à Pierre Grimod Dufort, comte d'Orsay. La ferme sera vendue comme bien national à la Révolution. La ferme pratiquait l'agriculture et l'élevage.

      Vue générale. Elle est aujourd'hui cernée de voitures...Un espace dégagé a été cependant préservé devant la ferme. Une association de tir à l'arc en a fait son champ d'exercice.

     La cour intérieure, elle aussi encombrée de voitures. Certains bâtiments datent du règne d'Henri IV. La toiture a été pour la dernière fois rénovée en 1960 suite à un incendie.

Installée à l'origine autour d'une cour où le Rouillon, affluent de l'Yvette, prend sa source, la ferme était entourée de douves. Une sorte de petit square a été aménagé (à droite) aux abords de la ferme, effort visible tout de même de mise en valeur du site.

Autre vue.
La ferme est aujourd'hui occupée par des restaurants, la médecine du travail, une banque, une salle des fêtes, des ateliers, les bureaux de la SAMBOE (Société d'économie mixte d'aménagement de Bures, Orsay et Étampes)...

* LA FERME DU GRAND VIVIER :
Elle aussi a été englobée dans la zone d'activités de Courtaboeuf. On la découvre actuellement au n° 13 de l'avenue des Andes. D'immenses bâtiments plutôt bien conservés enserrent une cour intérieure, selon le schéma des fermes du Hurepoix.
Le "Grand Vivier" était au Moyen-Age un fief des Célestins de Marcoussis. Le nom de "vivier" évoquerait un étang à carpes, qui paraît-il, existe toujours. La ferme actuelle daterait du XVIII e siècle. Elle exploitait une surface de 160 hectares. Elle occupait 30 à 40 personnes, auxquelles s'ajoutaient les saisonniers. Elle était vouée notamment à la culture du blé, de la pomme de terre, et de la betterave, ainsi qu'à l 'élevage des vaches, chevaux et moutons. Son activité approvisionnait Paris. Les parisiens venaient d'ailleurs, paraît-il, cueillir eux-mêmes légumes et pommes de terre. . L'alcool de  betterave  y a été distillé jusqu'en 1954 dans la ferme même. Plus tard, la ferme se reconvertira dans l'horticulture. Dans les années 1950 , Edmond Jallerat propriétaire de la ferme , y installe des serres où il cultive des fleurs. Les serres seront transplantées en 1977 près du parc urbain des Ulis et elles alimentent la décoration florale de la ville.
Depuis 1970, la caserne des pompiers s'est installée dans les locaux.

Voici ce qu'on aperçoit d'abord au 13 de l'avenue des Andes. On distingue au fond un imposant bâtiment de ferme.

Un peu plus loin, nous  découvrons l'autre côté de ce qui est l'aile gauche de la ferme. La présence de deux immenses halles, sans doute destinées autrefois à entreposer charrettes , puis machines agricoles, frappe. A droite, on distingue l'amorce du bâtiment du fond qui va se prolonger à droite par une seconde aile qui enserre la cour.
Autre vue de l'aile gauche.
La cour intérieure est visiblement devenue un parking...

En contournant la ferme , on s'aperçoit que l'aile droite et le bâtiment du fond ont été rénovés et ont perdu leur cachet ancien. Ils ont été visiblement transformés en appartements.

En faisant le tour complet de la ferme, on découvre l'arrière de l'aile gauche, qui a conservé elle toute son authenticité.

A proximité, on voit encore la mare qui servait sans doute d'abreuvoir aux animaux.A moins qu'il ne s'agisse de ce qui reste de l'ancien étang aux carpes?

Que sont devenues les deux autres fermes du plateau?

*LA FERME DE MONDETOUR:
Elle existe toujours au croisement de l'avenue de Montjay et du boulevard de Mondétour  et a été reconvertie : elle accueille aujourd'hui  une menuiserie: les Compagnons du Rabot. Il existait une ferme de Mondétour dès le 12e siècle. Elle a cessé son activité en 1924, lors des premiers lotissements sur Mondétour.

Façade donnant sur l'avenue de Montjay à Orsay-Mondétour.

Vue de la cour intérieure. Le corps de ferme a visiblement été rénové.
Josiane Mauchauffée, qui a passé son enfance à Mondétour, se souvient: 
" Quand j'étais enfant ( 1950-55) les terres occupées maintenant par l'école étaient encore cultivées et entourées par des murets. Les ouvriers agricoles habitaient la ferme elle-même. Plus tard, c'est M. Bonvicini qui y a installé son ébénisterie Les Compagnons du Rabot ( 1957-58 )." Josiane Mauchauffée.

* LA FERME DE MONTJAY :
Située à l'ouest du plateau, existe toujours; elle a été coupée en deux : le corps de ferme, qui est une maison individuelle et les communs, qui appartiennent à la Paroisse des Ulis-Mondétour-Montjay et qui accueillent les locaux des Scouts et Guides de France des Ulis , ainsi que la chapelle Notre Dame de Montjay. L'ensemble est situé au 4, rue du château à Bures sur Yvette.
Grand merci à Nicolas Koster, d'Orsay, qui nous a donné ces informations.

La chapelle ND de Montjay a été construite dans l'enceinte de l'ancienne ferme à la suite d'une donation datant de 1954.

* LA FERME DE VILLEZIERS:
La ferme de Villeziers à l’origine était une des fermes du château de Saint-Jean de Beauregard ; . C'est cette ferme qui autrefois cultivait la partie du plateau de Courtaboeuf où est installée aujourd'hui la ville des Ulis. Rachetée en 1970 par un agriculteur, elle était vouée à la culture des céréales et des betteraves. Depuis l’an 2000 , elle n’est plus en plus en activité. La municipalité de Saint-Jean de Beauregard décide en 2009 de l’acheter à M. Bouvrain, son propriétaire. Elle a été reconvertie: le corps de logis est devenu le restaurant Delrieu. Des artisans  et l'association EMMAUS se sont installés dans d'autres parties de la ferme.

Le logis de la ferme de Villeziers est devenu aujourd'hui le restaurant Delrieu, dont le chef est étoilé.

LA FERME DE GRIVERY:

Cette ferme, qui appartient toujours au château de Saint-Jean de Beauregard, est située sur la commune de Gometz le Chatel. C'est  la seule ferme du plateau qui reste en activité. C'est elle qui cultive toute la plaine restée libre sur ce territoire.

La ferme de Grivery et son étang.

LA FERME DE LA GRANGE AUX MOINES.

Elle existait déjà au XIIIe siècle et appartenait aux moines de l'abbaye des Vaux de Cernay.Elle s'appelait primitivement ferme de la Boissière. Depuis 1824, elle fait partie du domaine du château de Saint-Jean de Beauregard. Elle est située sur la commune du même nom. C'est aujourd'hui un centre équestre et un poney club.

Les activités agricoles sur le plateau:

Josiane Mauchauffée se souvient:

"Les champs qui s'étendaient entre Mondétour et Montjay ( actuellement Les Ulis Barceleau et Bathes) étaient couverts de champs de fraises appartenant à un cultivateur de Villeziers, M. Poirier ( ça ne s'invente pas !). Il faisait de la vente ambulante de légumes dans les rues de Mondétour, avec une camionnette. Dans les années 1950, son véhicule était une carriole hippomobile bâchée. Pour les fraises, après la cueillette le matin dans les champs, les cageots étaient stockés au frais dans des cabanes de paille jusqu'au ramassage en fin d'après-midi par la camionnette. L'hiver, les cabanes de paille servaient de refuge aux chasseurs. Au printemps, certains couples d'amoureux s'y ébattaient (ah bon?). "
    
Une de ces cabanes de paille dont parle Josiane (au fond à droite).

La cabane qu'on voit  derrière ce sympathique bonhomme de neige"se trouve à peu près à l'emplacement des immeubles de l'allée Limousine, au Barceleau." explique notre témoin." Le champs avec les pommiers recevait en alternance des fraisiers pendant trois ou quatre ans, puis du blé pendant un an pour reposer la terre. Les pommes étaient affreusement acides, petites et piquées des vers ! ( il y avait de gros trous dans notre grillage, je m'y faufilais en été et j'allais chaparder une ou deux pommes...). A l'époque de la cueillette des fraises, les ouvriers/ères arrivaient très tôt, à la fraîche, vers 7h le matin. Ils étaient cinq ou six, et mettaient la matinée pour " faire" tout le champ ( qui descendait jusqu'à la rue du Bois du Roi). Les fraises étaient rangées dans des paniers d'osier, sur un lit de feuilles et recouvertes de feuilles pour les garder au frais. Les paniers, entreposés dans la cabane, étaient "ramassés" par une camionnette en fin de matinée ou tout début d'après-midi et emportés, où ??? à la gare pour partir sur Paris ? M. Poirier vendait une partie de sa récolte en porte à porte l'après-midi dans Mondétour. Souvenirs, souvenirs, j'avais entre 6 et 8 ans..."




jeudi 23 février 2017

LA MAISON D'AMBROISE PARE ET D'ARMANDE BEJART A MEUDON (musée d'Art et d'Histoire de la ville).

Longtemps appelée "maison Molière", cette demeure (XVIe-XVIIe s) a notamment été habitée par  l'illustre chirurgien Ambroise Paré (1550-1590) et Armande Béjart, veuve de Molière (1676-1700), qui l'habite épisodiquement avec son nouvel époux Guérin d'Estriche. Elle est située au pied des terrasses de Meudon (ancien domaine royal). Elle est classée Monument historique en 1897. C'est depuis 1973 le Musée d'Art et d'Histoire de la ville.


                                                              La maison vue du jardin.

A l'origine n'existait que la partie centrale, agrandie entre 1590 et 1626 par la famille propriétaire d'alors; à cette époque le porche central est percé et le jardin est agrandi. En 1645, les deux ailes latérales sont ajoutées par Rollin Burin, conseiller du roi Louis XIII.

                                              Aperçu de la décoration intérieure :

                          


                                                                     LE MUSEE:
Il a trois centres d'intérêt principaux:
. L'histoire de la maison et du domaine royal de Meudon tout proche (actuelles "terrasses de Meudon").
. Une collection de tableaux des XIXe et XXe siècles principalement.
. Une collection de sculptures contemporaines, dans le musée et dans le jardin.

                                             * LE DOMAINE ROYAL DE MEUDON:

                                                     * Le temps des constructeurs:



Cette maquette permet de comprendre le site du domaine: le château vieux (au centre de la photo) n'existe plus. Le château neuf (en haut et à droite) est devenu l'actuel observatoire de Meudon.

Cette gravure représente le château vieux côté entrée principale du parc.
Un premier château avait été bâti à la Renaissance, à l'emplacement d'un castel médiéval, par François 1er pour sa maîtresse Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes; ensuite, après 1552, il fut agrandi par le cardinal de Lorraine, Charles de Guise, nouveau propriétaire. Il y réalise aussi à cette époque la "grotte de Meudon", avec le concours du Primatice. Puis après 1654, Abel Servien, surintendant des finances de Louis XIV, fait appel à Le Vau, qui crée un pavillon central et une vaste terrasse sur l'avant cour, afin de dégager la vue sur le château.

Cette autre gravure représente la partie située à l'arrière du château vieux.

C'est également Le Vau qui construit une orangerie au pied du château (elle existe toujours), et perce une grande perspective au sud du château, agrémentée de bassins et étangs.
Louvois, nouveau propriétaire après 1679, embellit encore le château et fait appel à Le Notre pour aménager les jardins bas et entreprend de grands travaux hydrauliques pour alimenter fontaines et plans d'eau.
Après 1691, le domaine échoit au Grand Dauphin, fils de Louis XIV. Il ajoute une aile au château, y fait construire par Hardouin Mansart une chapelle qui servira de modèle à celle de Versailles. C'est lui qui va faire construire le Château neuf, à la place de la grotte du Primatice, passée de mode, pour y loger ses intimes.

Maquette de la "grotte de Meudon"(fin XVIe), construite pour le cardinal de Lorraine. Le Grand Dauphin la fera détruire au XVIIe pour construire le château neuf.

* Le domaine de Meudon du  XVIIIe à nos jours:

Un peu délaissé après la mort du Grand Dauphin (1711), le domaine verra passer d'autres hôtes de marque, tels que Saint Simon, Louis XV et ses enfants, Stanislas Lesszynski, beau père du roi. C'est le château de Bellevue (aujourd'hui disparu), construit pour Mme de Pompadour, qui a la cote à l'époque. Sous Louis XVI, il reste un lieu de chasse et de villégiature. Le roi y perdra son fils aîné en 1789.

L'orangerie, seul vestige intact du domaine. Le château vieux se trouvait au dessus, sur la terrasse.

Après la révolution, il est transformé en atelier d'artillerie et école militaire. Le château vieux est endommagé par un incendie en 1795, puis démoli de 1803 à 1808. Le château neuf sous l'Empire devient en revanche la résidence du roi de Rome, né en 1811. Sous la restauration, Charles X et Louis Philippe y résident à l'occasion de chasses. Sous le second Empire, le château Neuf devient la résidence du prince Napoléon, cousin de l'Empereur. Un incendie endommage cette fois le château Neuf pendant la guerre franco-prussienne de 1870; il tombe en ruines, que l'astronome Jules Janssen transformera en observatoire en 1885.

Le château neuf remanié est devenu l'observatoire de Meudon.

Au sud , la perspective à l'origine se prolongeait jusqu'au delà du vallon de Chalais.

Statue de Janssen sur la terrasse.

Les terrasses de Meudon sont aujourd'hui connues pour le panorama sur Paris qu'on y découvre.


* LA COLLECTION DE PEINTURES:

Elle comporte des œuvres représentatives de diverses tendances de la fin du XVIIIe  au XXe siècles distribuées dans quatre salles: paysage historique et école de Barbizon (fin XVIIIe, 1e moitié du XIXe), peinture paysagiste puis impressionniste (1860-1900), écoles diverses en réaction à l'impressionnisme (symbolisme, nabis etc...1889-1925), du fauvisme à la non figuration (1905-1950)

QUELQUES OEUVRES...

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Des vues de Meudon au XIXe s :

La vue que l'on avait sur Paris depuis la chambre du Grand Dauphin dans le château vieux.
Huile sur toile de J.B.G.LANGLACE (1786-1864) datant de 1818.

Prosper Galerne (1836-1922): la Seine au bas Meudon - 1878.

La tour Marlborough - Hameau du château de Bellevue.
Ce château de Meudon aujourd'hui disparu qui avait été construit pour la Pompadour.


Alexandre Desgoffes (1802- 1882): dans les bois de Meudon -1844.

Du paysagisme à l'impressionnisme:

Jules Dupré (1811-1889): bord de rivière - vers 1840/50.

Théodore Rousseau: chênes et châtaigniers. Vers 1845/50. Ecole de Barbizon.

Eugène Delacroix (1798-1863): vue des hauteurs de Champrosay. Vers 1850.
Le peintre possédait une maison de villégiature à Champrosay (commune de Draveil).

Eugène Boudin (1824-1898): le port de Camaret- 1872.


Alfred Sisley (1839-1899): le chemin des petits prés à By.1880.


Après l'impressionnisme:

Odilon Redon (1840-1916) : paysage 1870. Ecole symboliste.


   Charles-Victor Guilloux (1866-1949) : le sentier 1895.
Ecole symboliste.

Maurice Chabas (1862-1947): paysage synthétiste sur l'Aven - vers 1900.


Albert Marquet (1875-1947): l'île  aux cygnes. 1919.

Roger Bissière (1886-1964): pastorale - 1946.


Jean Arp (1886-1966) peintre et sculpteur, cofondateur du mouvement dada et proche du surréalisme.


Gustave Singier (1909-1984) : nuit de Noël - 1950.

Alfred Manessier (1911-1993): Printanier 1956.

Jean Le Moal (1909-2007): Ceres - fresque sur ciment.



Zao Wou Ki (1920-2013) -Sans titre 1959.
Tenant de " l'abstraction lyrique".

* SCULPTURE COMTEMPORAINE:

     De nombreuses œuvres sont à découvrir dans le musée et dans le jardin.

Auguste Rodin (1840-1917): l'homme qui tombe -1882.

Auguste Rodin: la France - 1904.


Une œuvre d'Antoine Bourdelle (1861-1929) représentant une bacchante (début XXe s).

Antoine Bourdelle: étude en bronze pour le monument à son maître Rodin - 1910.


Venus, par Jean Arp (1896-1966)


François Stahly (1911-2006)- Etoile de mer. 1960 (à partir d'une souche).

Andras Beck (1911-1985): lueur -1962.

Au premier plan: Andras Beck: incommunicabilité, bronze.

René Collamarini (1904-1983): l'ange noir -1969.

Etienne Hadju (1907-1996): le bourgeon -1971 en zinc.

Tetsuo Haradu né au Japon en 1949: évasion n°2- 1975. Marbre blanc et acajou.


Parvine Curie (née en 1936): Banyan-Claustra -1982 en bois de teck et tissus cousus.

Parvine Curie: le voyageur -1990/91.

Sébastien Tamari (1900-1991):la jeune fille - 1990/91, en bois.

La jeune fille - détail.

* UN COUP D'OEIL DANS L'EXPOSITION TEMPORAIRE consacrée aux dessins de François STAHLY :
A la fin des années 80, le sculpteur se consacre au dessin. Il s'agit de griffonnages de nature quasi automatique, au stylo, au feutre fin, à l'encre de Chine ou à la mine de plomb...


Le visiteur est accueilli dans la première salle par une belle sculpture de Stahly (1911-2006) : le serpent de feu, créé en 1953.

Quelques dessins:



Le monstre nocturne - 1992-93 - Encre photocopiée, redessinée au crayon vert et rose orangé.

La tentation de Saint-Antoine -1980/93.Encre photocopiée redessinée et collage.

La diane d'Ephèse 1990-94 - Encre.
* DANS LE JARDIN:

Visite du jardin de sculptures, bien fleuri en mars.


Au seuil du jardin, deux chérubins baroques nous accueillent. En voici un.


Plus loin une statue féminine de facture classique: Marguerite aux bijoux. Ecole française du XIXes.

Léon Ernest Drivier (1878-1951): idylle.

Sculpture décorative ornant une fabrique.


Mais l'Art contemporain se taille la part du lion:

René Collamarani: Fantaisie - 1974


François Stahly: combat d'oiseaux horizontal - 1957/59.

Une autre œuvre de Stalhy présente dans une petit square situé en face de la maison:
Fontaine - 1960.

Andras Beck: Nike - 1973


Vincent Batbedat (1932-2010): structure du cube IV 1996.

Phénix en bois de Philippe Scrive (né en 1927) -1983.


André Bloc (1896-1966): le couple - 1963, bronze.


Un peu plus loin, les visiteurs découvrent la présence d'une vigne...

C'est le "clos Rabelais": 250 plants de Cabernet plantés en 1994.Il symbolise le passé viticole de Meudon. Pourquoi Rabelais? Parce que le célèbre écrivain avait été curé de Meudon de 1550 à 1552.

Non loin de la vigne de nouvelles sculptures:

René Courtelle (1927-2012):couple -1980, granit rose.

Robert Frachard (1921-2012):jubilé -1994.

Art Brenner (1924-2013):Vénus allongée, acier.1995.

Robert Fachard: sans titre - 1974.


Vue de la propriété depuis le fond du jardin.

Antonio Davila (1934-1993):disque, marbre blanc, 1990.



A droite: blue focus - 2008 par Fred Schneider (1943-2009).

Au fond du parc à droite, un espace est consacré principalement aux œuvres de Parvine Curie:

Petit temple eau -1988, résine polyester.

Torcello III - 1983 , marbre.

Samarka - 1990, bronze.


Banyan ailé -1998, bronze.

Arbre heaume -1986, bronze.

                                                           AU FOND DU JARDIN:

Une autre sculpture de François Stahly: l'arbre de vie - 1961.

Robert Couturier (1905-2008):figure macabre, 1974.
*
Raymond Veysset (1915-1967): sans titre.

Sylvie Koechlin (née en 1956): 11 septembre - 2001.



Surprise tout au fond du jardin: un buste  réalisé par Gustave Courbet (1819-1877) Il représente Helvetia ou la Liberté - 1875.