lundi 30 mars 2015

A la découverte des Yvelines à pied : AUFFARGIS et alentours.

Combien de fois suis-je passé en voiture à Auffargis, au débouché des vaux de Cernay, sans prêter plus d'attention que cela à cette localité? Mais décidément, on ne voit rien d'un endroit en voiture! C'est ce dont m'a persuadé la randonnée pédestre que j'ai effectuée au départ d'Auffargis dans les alentours. Que d'intéressantes surprises en chemin! 

La commune compte environ 2000 habitants et est traversée d'est en ouest par le ru des Vaux de Cernay, affluent de l'Yvette (qui a creusé la vallée de Chevreuse). A l'est et au sud elle est bordée par des bois. Auffargis appartient au domaine royal d’Yveline au XIe siècle. Le premier seigneur d’Auffargis connu est Jean de Rouvray, domaine qu’il reçoit en 1195 de Philippe Auguste en récompense de ses services. Par la suite, le village  appartient à la famille normande d’Ivetot pendant cent ans environ. En même temps, les trois quarts du territoire de la commune dépendent de l'abbaye des Vaux-de-Cernay. La seigneurie d'Auffargis est achetée par Regnault d'Angennes en 1388, sans entrer dans le domaine de Rambouillet. Elle devient en 1707 la propriété du comte de Toulouse. La famille de Rotschild, propriétaire de l'abbaye des Vaux de Cernay de 1873 à 1946, fera beaucoup pour Auffargis: par exemple elle dotera chaque ferme d'une fontaine, et la plupart des habitants travaillaient pour elle ; son départ sera regretté.


Pour qui arrive à Auffargis en venant des Vaux de Cernay, la silhouette de l'église se profile dans la perspective de la route.


L'église Saint-André date  de 1854 . L'église précédente avait été détruite à la Révolution.


Jouxtant l'église: l'ancien manoir de la Recette (XVIe siècle). C'était la  résidence seigneuriale occupée par le procureur fiscal, au service de la famille d'Angennes.


Au XIXe , il a abrité la mairie et l'école, et au XXe le bureau de poste. Aujourd'hui, le "Manoir des Arts" sert de galerie d'art.(Voir: https://www.facebook.com/manoirdesarts) .


L'enduit en rocaillage de l'église lui donne une couleur rosée.


Le tympan est orné d'un décor en céramique : le christ donne sa bénédiction, entouré des symboles des Evangélistes.


Un petit chemin qui part à droite de la route des Essarts Le Roi, peu après le Manoir des Arts, nous fait suivre le cours du  ru des Vaux de Cernay.


Ici une végétation insolite: des graminées de type bambou.


Au bout du chemin, on découvre la fontaine du Roi, protégée par un dôme en pierre meulière, qui alimentait la population en eau jusqu'au début du XXe siècle.


Le site, appelé "jardin de la Fontaine du roi", a été aménagé d'un espace abrité pour les promeneurs.


Au débouché du chemin, une belle surprise attend le promeneur : le château de la Fontaine, qui se profile à l'arrière plan  de son beau portail.


Un coup d'œil par dessus la clôture nous permet d'admirer plus complètement le château, conçu par l'achitecte Yver en 1876 pour lui-même, avec son décor de calcaire et de brique rouge et ses tourelles coiffées de poivrières.


Jouxtant le château , d'anciens communs servent aujourd'hui de foyer rural à la commune.


A droite de ce site, on prend le chemin des Côtes qui va nous mener dans une zone boisée, au pied des buttes d'Auffargis.


On retrouve le cours du ru des vaux de Cernay que l'on suit.


Un arbre arachnéeen...


Un peu plus loin, sur la droite, un chemin mène à un petit pont au dessus du ru.


Si l'on poursuit cependant tout droit, on tombe sur une route forestière rectiligne qui franchit un ouvrage plus important, le pont de Grandval.


Après avoir traversé la route des Vaux, on tombe sur l'ancienne sablière d'Auffargis :Yves Robert y a tourné le film La guerre des boutons , dont l'action est censée se passée dans le Jura.


De là un chemin nous amène au hameau des Vindrins :  une pittoresque chaumière nous accueille.


Ce dispositif est destiné à un élevage de faisans , créé par la famille Rotschild en son temps.
Dans la propriété voisine est installé l'office national de la chasse et de la faune sauvage.


Un superbe chêne s'élève ici.


On traverse ensuite le hameau des Vindrins en direction du sud... Le chemin va bientôt croiser une belle route forestière...


Nous voici dans une belle allée toute droite rendue mystérieuse par la brume : la route forestière du Chêne aux loups.


Au sortir de la forêt des Vindrins, on emprunte un petit chemin qui traverse la campagne.


                                     Un paysage brumeux s'offre encore au regard ce jour-là.


Le chemin coupe plusieurs fois des routes. Je m'amuse de la silhouette au loin d'un tracteur tirant son attelage.


                                               Un bel arbre sur fond de paysage brumeux.


Qu'y a-t-il au delà de ces branchages? Mystère...


Au croisement dit de la Rigole plate, un fossé part en direction du Perray en Yvelines.


Un peu plus loin, surprise, une rigole, dite "rigole de Vieille Eglise" ,un village proche: elle achemine l'eau du vaste étang de la Tour à l'étang du Perray.


On aperçoit au fond un petit pont au dessus de la rigole.


Là où nous sommes, la rigole s'engouffre dans un aqueduc souterrain. Créé sous Louis XIV
,en 1685, il fait 1580 m de long et a une pente minime: 0,24m par km.


Cet aqueduc passe à 7 mètres de profondeur sous le beau chemin que nous empruntons alors en direction de l'étang du Perray-en-Yvelines. Etangs, rigoles et aqueducs font partie du dispositif créé pour acheminer de l'eau destinée à  alimenter les fontaines de Versailles.


Nous parvenons bientôt au croisement de l'aqueduc du Perray avec la rigole dite du Coupe Gorge. Elle passe au dessus de l'aqueduc.


Cette rigole longue de 7400 m draine les eaux de 690 hectares et alimente elle aussi l'étang du Perray.


Je suis fasciné par l'harmonieuse ramure des arbres qui bordent la rigole.


                                                         Un harmonieux déploiement.


Je parviens -chance!- à l'étang du Perray, apprécié par les pêcheurs, au coucher du soleil.


                                        Encore une belle surprise que ce spectacle vespéral!


Derrière l'étang, ses déversoirs, de beaux ouvrages d'art encore.



Retour vers Auffargis par le chemin des Deux pavillons.


Un beau chemin, qui suit un ruisseau, prend bientôt à gauche.


Au passage, cette maison originale attire l'œil.


Un groupe d'oies semble sidéré par ma présence insolite.


Soudain, sur la droite, on aperçoit entre les arbres un château , juché sur une colline boisée.


Il s'agit du château de Villequoy, construit à la fin du XIXe, dans un ancien fief médiéval.


                                Cette bâtisse a tout l'air d'une ancienne dépendance du château.


Surprise: en me retournant, je m'aperçois que la boule rouge du soleil couchant joue à cache cache dans les branchages...


Billard céleste?


                  Un peu plus tard, la voilà qui se déplace entre les arbres, au sommet de la colline.


Vue rapprochée.


Au débouché du chemin, on retrouve le village d'Auffargis.


Nous voici revenus à notre point de départ : l'église.

Nous avons largement utilisé pour notre circuit de randonnée les données de l'ouvrage de Patrick Blanc "Les plus belles balades de la Haute Vallée de Chevreuse". Dakota éditions.

A VOIR AUSSI: 

*A la découverte des Yvelines à pied : LE MESNIL SAINT DENIS.

*A la découverte des Yvelines à pied: LEVIS SAINT NOM et la vallée du POMMERET.

*A la découverte des Yvelines à pied: de CERNAY LA VILLE à SENLISSE. 

* A la découverte des Yvelines à pied: CLAIREFONTAINE en YVELINES.