dimanche 19 août 2018

BALADES EN HUREPOIX:A LA DECOUVERTE DU MARAIS DE MISERY (BASSE VALLEE DE L'ESSONNE).


Le marais de Misery est un "site naturel sensible", et protégé, de 88 hectares qui se déploie sur la rive nord de la basse vallée de l'Essonne, entre Vert le Petit et Echarcon. Il est géré depuis 1995 par le département. Il est situé en face du marais de Fontenay, qui se déploie sur la rive sud de l'Essonne.

Pour y accéder, plusieurs solutions sont possibles:
- l'accès direct (discret!) au coeur du marais se situe à mi chemin entre Vert le Petit et Echarcon, juste avant un coude de la petite route qui relie les deux communes (voir la croix rouge sur la carte). A cet endroit le ru de Misery pénètre dans le marais. On peut garer sa voiture à l'entrée du chemin qui entre dans le marais.
- on peut aussi y accéder dans le cadre d'une randonnée sur le GR 11 C qui suit la lisière du marais, soit en venant de Vert le Petit, soit en venant d'Echarcon.

Pénétrons dans le marais par son accès direct:

En avançant sur le chemin qui entre dans le marais, on découvre d'abord une plateforme pédagogique avec vue sur une vaste prairie où paissent quelques bovins. On apprend que ce sont des vaches de race Highland cattle , dont la mission est d'entretenir la prairie en y paissant. Des pies noires sont également utilisées. Ces races s'adaptent bien aux milieux humides et peuvent vivre à l'extérieur toute l'année;

Une plate forme pédagogique donnant sur une prairie.

La prairie.

Cette prairie était avant l'acquisition du site par le département occupée par des plantations de peupliers. Tout a été déboisé et la prairie qui existait antérieurement a pu naturellement réapparaître. Et les vaches l'entretiennent! Grâce au retour de la prairie, plusieurs espèces d'insectes remarquables ont paraît-il recolonisé les lieux…


En avançant encore, on passe au dessus du ru de Misery qui pénètre ici dans le marais et rejoindra l'Essonne.

Le ru de Misery.

On découvre alors quelques nouveaux panneaux pédagogiques: sur l'un d'eux, un plan du marais va nous permettre notamment de repérer l'emplacement des postes d'observation des oiseaux.

   On s'aperçoit alors que le site comporte 5 étangs principaux: tous ces plans d'eau et les chenaux qui les relient correspondent paraît-il à d'anciennes fosses à tourbe. On a exploité la tourbe ici depuis le Moyen Age pour produire du combustible! On découvre sur ce plan l'emplacement des différents points de vue ou observatoires. Mais tout n'est pas accessible librement au public. Seul l'observatoire du petit marais (sur la droite) l'est. Celui des Gravelles, donnant accès à l'étang du même nom (à gauche) l'est de façon réglementée: le mercredi et le week-end. Non loin des panneaux, un portail fermé cache la maison du garde et empêche le passage vers un chemin qui s'enfonce dans le coeur du marais en suivant le ru de Misery. Cette partie n'est visitable qu'en groupe, avec un guide, en raison de la dangerosité du marais, mais aussi pour la tranquillité des oiseaux.

             VERS L'OBSERVATOIRE DU PETIT MARAIS:

Aujourd'hui, nous sommes samedi: nous pouvons par exemple gagner d'abord l'observatoire du petit marais, puis nous rebrousserons chemin pour accéder à celui des Gravelles…

On emprunte alors, en direction de Vert le Petit, le chemin des Prés qui autrefois passait entre des prairies et maintenant longe le marais à gauche et des zones cultivées à droite. Le marais, sur la droite, est continuellement bordé d'une clôture, ce qui n'était pas le cas à Fontenay ou Itteville.
 On arrive bientôt sur une passerelle surmontant une mare : la mare dite des bas prés. Là un nouveau panneau pédagogique explique au passant le système des mares et recense la biodiversité qui y prospère. Les mares recueillent les eaux de pluie venues des coteaux voisins via la nappe phréatique et les sources qu'elle engendre et déversent leur trop plein dans le marais. Ces mares sont le royaume des grenouilles (espèces variées), des tritons, des libellules, des demoiselles …


Coté marais, on ne distingue qu'un enchevêtrement végétal. De l'autre côté du chemin, la mare est en eau. Nous poursuivons notre chemin en direction de Vert le Petit. Nous franchissons encore à deux reprises des passerelles au dessus d'endroits bourbeux. Tout à coup, devant nos pieds un oiseau de couleur brune, de la taille d'un petit merle, s'affole: je découvrirai plus tard qu'il s'agit sans doute d'une grive musicienne. Nous l'avons visiblement dérangée dans un festin.  Il faut marcher encore un bon moment avant de découvrir l'observatoire du petit marais. A notre approche, un héron s'envole. Nous ne voyons pas grand chose sur l'étang, sinon quelques canards et foulques macroules.
Il faut alors rebrousser chemin pour gagner  l'observatoire des Gravelles.

Une grive musicienne dérangée pendant un festin.

Le  petit marais vu de l'observatoire.

Un trio de canards sur l'étang.

Quelques foulques s'ébattent.

VERS L'ETANG DES GRAVELLES:
Nous repassons  bientôt devant la maison du garde, puis au dessus du ru de Misery, avant de sortir franchement du marais pour suivre le GR 11 C  à travers champs dans la direction d'Echarcon. On croisera bientôt un chemin partant sur la droite: à l'entrée, il est spécifié que l'accès est réglementé.

On suit le GR11C à travers champs.

L'entrée du chemin qui mène à l'observatoire des Gravelles.

Le chemin étroit, bordé de clôtures, qui mène à l'observatoire.

On s'engage alors dans le chemin étroit, bordé de clôtures, qui mène à l'observatoire. Enfin nous y sommes! Hep! Il y a du monde! Dans l'observatoire lui-même : plusieurs amateurs (ou professionnels?) de photographie animalière , bardés d'impressionnants téléobjectifs, sont aux aguets, derrière les ouvertures du local. Est-ce parce que c'est le week end, et que l'on  se précipité pour 
profiter d'un accès rarement autorisé à l'endroit? Ou est-ce parce que l'étang lui-même est exceptionnellement fréquenté par les oiseaux ?  Un coup d'œil à travers l'ouverture, pour constater qu'en effet il y a aussi du monde sur le plan d'eau, contrairement à ce qu'on a constaté aux marais d'Itteville et de Fontenay. Mais il s'agit surtout d'une belle colonie d'oies bernaches , une espèce 

Photographes à l'affût dans l'observatoire.

Une belle colonie d'oies bernaches.

Un joli cygne.

Avec téléobjectifs et jumelles, on peut profiter du spectacle.

 omniprésente sur les étangs d'Ile de France. Que voit-on d'autre? Un héron, bien sûr. Un beau cygne. Tiens, un petit chevalier guignette , comme à Itteville… Une lunette puissante, à disposition dans le local, permet de mieux le voir. Bientôt les appareils crépitent: un oiseau pêcheur (serait-ce un balbuzard pêcheur ?) évolue longuement au dessus de l'étang. Bonnes prises. Les photographes sont contents. Un panneau, sous le titre  "un plan d'eau très apprécié", confirme que l'étang des Gravelles est bien fréquenté par les oiseaux. Sans doute y a t-il des jours ou des périodes où l'on peut apercevoir plus facilement certaines espèces moins banales, comme le biongios nain (sorte de petit héron), le héron pourpre, le balbuzard pêcheur, le busard des roseaux, le râle d'eau, la sarcelle d'hiver, le canard chipeau, le canard souchet et toutes sortes de petits passereaux, comme l'indiquent les panneaux pédagogiques…

                                    D'autres possibilités:
Il est possible aussi , si l'on forme un groupe d'au moins 14 personnes, de visiter le cœur du marais sous la houlette compétente d'un guide (pour tout renseignement , téléphoner au 01 60 91 97 34).
Enfin ,vous pouvez choisir d'intégrer l'approche du marais à une balade ou randonnée plus conséquente, de Vert le Petit à Echarcon par exemple. Les étangs de Vert le Petit, tout proches, constituent par exemple un site très agréable, où l'on peut voir évoluer un nombre considérable d'oies blanches ou parfois cendrées, mais aussi des espèces sauvages comme les cormorans, les  grèbes  et bien d'autres… A Echarcon, on croise le site du château…
A chacun d'organiser sa balade selon ses possibilités ou ses goûts…

Etangs de Vert le Petit: un site très agréable.

Etangs de Vert le Petit: une incroyable troupe d'oies blanches.

La commune de Vert le Petit a aussi ses marais… et ses photographes fortement appareillés...

dimanche 12 août 2018

BALADES EN HUREPOIX: A LA DECOUVERTE DU MARAIS D'ITTEVILLE, vallée de la JUINE.

ITTEVILLE est un petit bourg du Hurepoix situé dans la basse vallée de la Juine, non loin de son confluent avec l'Essonne. Accès par l'A6 sortie Mennecy ou par la N20 sortie Torfou.

                                                                  Une vue du marais.

Plan du Bourg (quartier central d'Itteville).

Le parking du centre étant réglementé, il faut se garer rue Saint Germain, à la sortie nord est de ce quartier. Le marais s'étend sur une superficie de 85 hectares  entre le bourg et le cours de la Juine. 
C'est un site naturel sensible géré par le département en accord avec la commune. Il comporte 4 ou 5 étangs principaux. Le chemin de l'Avau longe au sud est tout le marais.

En revenant à pied, rue Saint-Germain, vers le centre du bourg, on croise d'abord sur la droite la mairie, installée dans un château du XIXe, ancien rendez-vous de chasse magnifiquement restauré. Le parc de la mairie est public.

Le bourg est la partie ancienne de la ville. Itteville, autrefois village à vocation rurale, qui ne comptait que 600 habitants à la Révolution, est devenue une commune résidentielle dont la population s'élève à environ 6700 personnes. On est frappé, en dehors du bourg, par le nombre de maisons récentes ou même neuves , l'essor de sa population datant surtout des années 80.

L'église Saint-Germain date du XIe siècle. Son clocher carré à fenêtres géminées, coiffé en bâtière, comporte une tourelle d'escalier. Sa nef est supportée par des colonnes à chapiteaux ornés de feuillage .Son chevet est plat. Elle contient une fresque du 13e représentant le Christ en majesté découverte en 1950 sous un badigeon. Son mobilier religieux date du XVIIIe.

Pour accéder au marais, on peut prendre derrière l'église la rue George Sand, et on rejoint ainsi le chemin de l'Avau qui longe le marais.

                                                   A LA DECOUVERTE DU MARAIS.

     On voit sur cette carte qu'une fois arrivés, derrière l'église,  sur le chemin de l'Avau (en rouge), qui longe le marais, une première vue sur celui-ci est possible, et qu'ensuite trois postes d'observation attendent le promeneur.Tout un habitat bâti, souvent récemment, longe lui-même le marais entre le chemin de l'Avau et la route.

Depuis une plate forme aménagée au bord du chemin de l'Avau, une perspective s'ouvre vers un premier étang.

Vue rapprochée.
Des panneaux pédagogiques informent le public tout l'intérêt que présente la préservation de ces zones humides, de plus en plus réduites depuis le XIXe siècle, notamment en faveur du maintien de toute une biodiversité. Une douzaine d'espèces vivant dans les mares sont présentées sur un des panneaux : poissons, batraciens, reptiles,  insectes divers. On apprend aussi que les prairies de la zone sont entretenues de façon écologique : on y fait paître vaches, moutons et chèvres.

Un petit plaisantin a décoré un poteau.

Après ce premier arrêt, on poursuit sur la droite sur le chemin de l'Avau.

Peu après, un portillon, sur notre gauche, nous signale l'entrée du chemin qui mène vers le premier observatoire.

Nous suivons alors le beau chemin qui s'ouvre devant nous et qui s'enfonce dans le marais.

Sur la droite, on devine la présence d'un étang entièrement cerné par une roselière.

Du premier observatoire, on découvre un bel étang apparemment peu profond: ce jour là, un héron (jeune à mon avis), s'y promenait tranquillement, et il le fit pendant de longues minutes! 







Peut-être aurez-vous la chance comme moi ce jour là de pouvoir saisir par la photo les diverses attitudes de l'oiseau.

Soyez attentifs, et vous apercevrez peut-être aussi un tout petit oiseau des marais comme celui-ci.





Pas de doute, il s'agit d'un chevalier guignette, que l'on reconnaît à son épaule blanche… Il était malheureusement très loin.

Dans ce premier observatoire, un tableau présente divers oiseaux observables ici. On retrouve le chevalier guignette à droite. A noter la présence possible du biongos nain, rare -sorte de petit héron. Les autres volatiles sont assez communs dans la région.

Fait exception cet oiseau qu'on pourra plus facilement entendre que voir, nous dit-on.

Le chemin continue sur la gauche. On longe à nouveau sur notre droite une roselière au delà de laquelle on devine la présence d'un nouvel étang.

Une sorte de ruisseau bourbeux longe aussi cette roselière.

Sur la gauche, on se retrouve bientôt -surprise- derrière l'étang vu au début du parcours depuis la plateforme aménagée: l'église et le ciel nuageux s'y mirent joliment.

Autre vue.
Vue rapprochée.

On continue sur le chemin qui en croise bientôt un autre. Il faut continuer à droite pour atteindre le second observatoire.

Le 2e observatoire.

On découvre depuis cet observatoire un nouvel étang, malheureusement très vide ce jour-là.

J'avais eu juste le temps, à mon arrivée,  de voir s'éclipser un nouveau héron. Le couple qui était dans l'observatoire avant moi avait pu, lui, voir l'oiseau attraper un poisson et l'engloutir.

Il faut alors faire demi tour pour aller retrouver le chemin de l'Avau.

Ici poussent de jolies fleurs, des balsamines vraisemblablement, qui aiment les milieux humides.

Un coup d'œil sur le premier étang en passant devant son observatoire: notre héron a repris sa promenade, mais dans l'autre sens!

Plus près.
Le chevalier guignette, lui aussi, est toujours là.

On retrouve bientôt le chemin de l'Avau, qui longe le marais. On arrive bientôt à un croisement avec un autre chemin qui part sur la gauche: il faut l'emprunter: un nouveau panneau informatif nous donne notamment (un peu tardivement) le plan du marais et l'emplacement des postes d'observation.

                Il faut alors s'engager dans ce nouveau chemin qui doit nous mener au 3e observatoire.

Au passage, sur notre droite, on aperçoit une sorte de trou d'eau encadré par les roseaux.

On poursuit sur le chemin…

Juste avant d'arriver au 3e poste d'observation, sur la gauche: nouveau trou d'eau, qu'un 3e héron a trouvé à sa convenance. Il s'envolera vite.

Nous y voici.

Nouvel étang vu du poste d'observation . Beau jeu de reflets ici. Mais hélas , pour cette fois-ci, pas le moindre oiseau!

Détail.

L'étang se prolonge fort loin semble-t-il sur la gauche.

Retour à présent vers le chemin de l'Avau.

Nous y voici.

On passe devant un assez beau portail; au loin on distingue un bâtiment d'importance, grosse villa ou château.

Le chemin prend maintenant l'aspect d'un tunnel de verdure...

On passe encore devant une de ces belles demeures recentes ou restaurées installées entre la route et le chemin de L'Avau.

On parvient à une voie bitumée qui va nous amener au bord de la route parallèle au marais.

Dernier regard sur la végétation luxuriante côté marais.

Nous pouvons rentrer sur Itteville en suivant la route à droite. On remarquera au passage les nombreuses villas récentes installées entre la route et le marais.

Au passage, sur notre gauche, encore un beau jeu de nuages au dessus d'un champ moissonné, et nous sommes revenus au point de départ.