lundi 12 décembre 2016

Le château du Clos Saint-Cyr à Longjumeau.

Le Clos Saint-Cyr appartient à la fin du XVIIIe siècle à la famille Glachamp. Pendant la Première Guerre mondiale, c'est la propriété d'un industriel en chocolats propriétaire des pâtes Cérès. Vers 1938, le Dr Maljean, propriétaire du Lutétia à Paris, acquiert la propriété et la transforme pour ses enfants. Il la vend ensuite aux laboratoires pharmaceutiques Nativelle, qui construisent des bâtiments industriels dans une enclave du parc. Le château et le parc sont par la suite vendus à la ville de Longjumeau, qui y transfère l'hôtel de ville en 1974. Celui-ci est transféré rue Léontine-Sohier en 1996, et le château abrite aujourd'hui la bibliothèque municipale Boris-Vian ainsi que l'Artothèque. Il jouxte l'hôpital de Longjumeau dont le bâtiment moderne gâche quelque peu la perspective...
De part et d'autre du bâtiment principal sont disposés les communs. Le parc s'étend devant le perron.



                                                          Le château vu du parc.


                                                             Autre vue.

mardi 6 décembre 2016

L'abbaye de VAUHALLAN (Essonne).


L'abbaye Saint-Louis du Temple  a été construite entre 1950 et 1953 à Limon (commune de Vauhallan) par l'architecte André Laudinat, dans un style d'influence romane, pour un communauté de bénédictines fondée  en 1816 par Louise Adélaïde Bourbon-Condé, membre de la famille royale de France. Cette communauté fut d'abord installée au Temple  , à Paris, (d'où le nom de l'abbaye) jusqu'en 1848, puis dans un hôtel particulier du 20 de la rue Monsieur avant de s'établir à Meudon en 1930, puis à Limon. C'est le cardinal Roncalli, futur Jean XXIII, qui a posé la première pierre de l'édifice.

L'abbaye est construite sur le domaine de 13 hectares du château de Limon (XIXe s), qui avait remplacé lui-même un manoir antérieur. Au Moyen-Age le site correspondait à la seigneurie de Limon; le colombier du XIIe est toujours en place.

Il existe à l'abbaye un musée consacré à la fondatrice, qui contient aussi des souvenirs de la famille royale (1) , et un autre musée dédié à Mère Geneviève Gallois, une moniale qui a réalisé un grand nombre de vitraux très originaux à l'abbaye (2). L' atelier de reliure de l'abbaye est réputé. Elle dispose d'un magasin où sont vendus des ouvrages religieux et des produits des abbayes bénédictines.

Les moniales en 2016 ne sont plus qu'une vingtaine.



                                              L'abbaye de Limon (commune de Vauhallan).



L'entrée de l'abbaye.


Un vue du beau cloître  de l'abbaye, ouvert au public  dans certaines occasions exceptionnelles.



Le château de Limon sert aujourd'hui d'hôtellerie pour des hôtes de passage.


   Le domaine du château de Limon avant la construction de l'abbaye. Le bassin a aujourd'hui disparu.



L'ancien colombier (XIIe s) a été construit du temps de la seigneurie de Limon et de son manoir.


(1) Sur le musée consacré à Louise Adélaïde de Bourbon- Condé, voir:

(2) Sur le musée consacré à mère Geneviève Gallois et ses vitraux, voir:





mercredi 5 octobre 2016

LES TROIS MOULINS DES VAUX DE CERNAY.

En fait, comme les Trois mousquetaires, les trois moulins sont au nombre de 4, si on inclut celui de l'abbaye des Vaux de Cernay, que personnellement je n'ai pas réussi à situer pour le moment.
Nous nous occuperons donc des trois autres: le GRAND MOULIN, qui se trouve au pied de l'étang de Cernay; le PETIT MOULIN, situé plus en aval, et qui vient d'être transformé en un joli musée des Vaux; et le MOULIN DES ROCHES, encore plus en aval, à l'entrée des Vaux, actuellement propriété privée.

                                                        Le petit Moulin.

La présence d'un moulin à blé à cet endroit est avérée dès 1207. Il s'appelait alors "moulin de Hotton", du nom de son premier propriétaire. Il sera rebâti en 1506. Il appartenait aux moines de l'abbaye des Vaux de Cernay. Il est vendu comme bien national à la Révolution, puis racheté par le duc de Luynes, châtelain de Dampierre. Il reste actif jusqu'en 1901. Ensuite il deviendra une auberge qui accueille des parisiens en balade. Pour finir, il sera transformé en résidence secondaire. Le département le rachète à son dernier propriétaire pour en faire un joli musée consacré aux Vaux de Cernay. Auparavant, il est restauré dans son état originel.

Le petit Moulin (photo juillet 2016).Vu arrière.
La roue du moulin se trouvait sous le bâtiment de façon à ce que l'eau issue de l'étang situé en amont forme une chute qui active la dite roue. Un petit canal ramenait en aval l'eau dans le ru.Le logis du meunier se trouvait sur la gauche à l'étage.

La "cascade" du petit moulin, en fait le déversoir de la retenue d'eau qui se trouve en amont de celui-ci.

Cette ouverture située sur la droite de l'arrière du bâtiment devait donner au dessus de la roue du moulin.

L'eau activant la roue (à gauche) rejoint ici le ru par un petit canal.

Le ru des Vaux en aval du petit Moulin.
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L'étang ou retenue d'eau, en amont, qui alimentait le petit Moulin. On aperçoit celui-ci au fond.

Le petit Moulin -façade avant. A gauche, un canal amène l'eau de l'étang au moulin.

On voit ici la vanne qui règlait le débit d'eau entrant sous le moulin pour activer la roue.

Plus en amont, le grand Moulin.
Il avait la particularité d'être un "moulin sous étang", ceci afin que la chute d'eau tombant sur la roue et l'activant soit assez puissante. Là encore la roue était sous le moulin. Il n'en reste pratiquement rien, car il a été démoli au 20e siècle. Au XIXe, un établissement de pisciculture y était installé. Le site est néanmoins intéressant à observer. Le grand Moulin se trouvait au pied du vaste étang de Cernay, retenu par une digue médiévale construite par les moines de l'abbaye des Vaux de Cernay.

L'étang de Cernay. Au premier plan, l'extrémité du déversoir qui jouxtait le moulin.

Sur cette carte postale ancienne, on voit le grand Moulin dont le toit émerge derrière la digue de l'étang.

On voit encore aujourd'hui le déversoir (à droite) et sur la gauche on distingue l'ouverture par laquelle l'eau entrait dans le moulin pour activer la roue (cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Vue prise depuis la digue: au premier plan le déversoir, plus loin un pont sur le ru.

Le site du moulin, sous la digue . A gauche, le déversoir, le moulin se trouvait sur la droite.

Il devait y avoir aussi une belle cascade ici autrefois, comme pour le petit Moulin. Mais l'eau en général n'y passe plus. Pourtant, sur cette photo prise au printemps dernier, au moment des crues, on voit que la cascade s'était remise à chanter!

Ce schéma apposé sur un panneau d'information in situ par le PNR de la Vallée de Chevreuse permet de comprendre le fonctionnement de l'ensemble. On voit aussi que l'eau de l'étang en sortait par trois canaux dont celui qui passait sous le moulin via la roue.

Plus à droite, les murs d'une grange de l'ancien moulin sont encore debout...

Petite surprise...

On en a fait un site destiné à protéger les chauves souris...

Plus en aval, le Moulin des Roches.

Il se trouve à la sortie des Vaux de Cernay, là encore au bord d'un étang dont il est séparé par une route. Le site a du charme, l'étang est beau, un restaurant, l'Ermitage, accueille à proximité les promeneurs. Le moulin lui, est actuellement une propriété privée. La présence d'un moulin est signalée dès le XIVe siècle, moulin à blé à l'origine. Mais le moulin actuel semble dater du XVIIIe siècle, époque à laquelle il devient un moulin" à tan". De l 'écorce des chênes et des châtaigniers, nombreux dans le bois des Roches tout proche, on tire un colorant pour le cuir.

L'étang du moulin des Roches. Au premier plan la vanne qui règle l'entrée de l'eau dans le déversoir qui jouxte le moulin.

On voit ici l'eau s'engouffrer dans le déversoir.

Le moulin des Roches , longé par la route. Au fond le restaurant l'Ermitage. Le déversoir se trouve à droite au premier plan.

Le site du moulin comporte un autre bâtiment, assez élégant. Au premier plan le ru des Vaux. L'ensemble constitue une résidence privée.

Ces moulins faisaient partie d'un système de six moulins solidaires sur le ru des vaux. Le 5e moulin était le moulin des Bouillons à Senlisse  et le 6e le  moulin d'Aulne dans la même commune, plus en aval. Tous deux étaient des fermes moulins, dont la présence est attestée depuis le XVIe siècle. Le ru est un affluent de l'Yvette, la rivière qui a creusé la vallée de Chevreuse.


A VOIR AUSSI:

*  SUR LES PAS DES PEINTRES PAYSAGISTES DE CERNAY:

*¨PELERINAGE PHOTOGRAPHIQUE SUR LES PAS DES PEINTRES PAYSAGISTES DE CERNAY: