dimanche 28 décembre 2014

La basilique Notre Dame de la Bonne Garde à LONGPONT sur ORGE..

Au XIe siècle, Guy 1er , seigneur de Montlhéry décide la construction d'une vaste église à l'emplacement d'un ancien oratoire qui aurait été édifié au IIIe siècle par Saint Denis et son disciple Saint Yon, de passage , à l'emplacement d'un chêne où aurait été trouvée une statuette de femme tenant un enfant dans ses bras : elle portait une inscription Virgini Parituræ, « la Vierge qui doit enfanter ». Vers 1061, 22 moines bénédictins, envoyés par Hugues de Semur, prieur de Cluny, s'installent à Longpont où est créé  un prieuré. Celui-ci s'enrichit en biens, dîmes, droits et revenus venant de toute la contrée . Longpont a été fréquenté par les rois de France Louis VI, Louis VII, Philippe le Bel, Philippe de Valois et Charles VIII ; Louis de France, fils puîné de Philippe le Hardi, y est mort en 1319. Le prieuré déclinera avec le temps et à la Révolution, il sera vendu comme bien national et démoli, tandis que l'église est laissée à l'abandon ; l'abside et le transept sont détruits. Des travaux de reconstruction sont entrepris en 1875 grâce à l'abbé Arthaud. Pie X érige l'église en basilique sous l'appellation de Notre Dame de la Bonne Garde. A l'arrière de la basilique, une agréable promenade est aménagée le long de l'Orge.


                           Vue arrière de la basilique, depuis la promenade des bords de l'Orge.


Vue latérale.

                                        
                                                                      Le chevet.
                                             

                                                              doc internet.
Le portail (côté ville).
Il a été restauré et embelli au XVe siècle par le roi Charles VIII et son épouse Anne de Bretagne. Les statues du tympan ainsi que celles du portail ont été mutilées en 1562 par les troupes protestantes de Louis de Bourbon. La Vierge à l'enfant située sur le trumeau, décapitée à cette époque, a été restaurée en 1850. Les statues : il devrait s'agir de saint Paul et saint Pierre de chaque côté de la porte, et sur le côté extérieur de saint Étienne à gauche et de saint Marcel à droite. Le linteau du tympan représente à gauche la Dormition de la Vierge et à droite l'Assomption. Le haut du tympan est sculpté d'une scène de couronnement de la Vierge ; la voussure extérieure illustre la parabole des vierges folles et des vierges sages. Les deux niches vides situées de chaque côté du tympan étaient autrefois occupées par deux statues représentant Anne de Bretagne et Charles VIII, surmontées par un écu aux armes de France et de Bretagne. Elles ont été retirées à la Révolution.


samedi 27 décembre 2014

Vallée de la REMARDE : SONCHAMP.


Jusqu'au XVIIe siècle , la seigneurie de Sonchamp a appartenu à l'abbaye de Saint-Benoît sur Loire. En 1701, Sonchamp devient la propriété de Fleuriau d'Armenonville, marquis de Rambouillet. De nombreuses fermes signalent bien l'importance de l'activité agricole dans ce village.


Lorsqu'on arrive de Saint-Arnoult , la haute silhouette de l'église se profile dans la perspective de la route.


L'église Saint-Georges :  la nef romane est édifiée à la fin du XIème siècle, complétée par la façade, l’abside et le chœur au XIIIème siècle .Le clocher est élevé au XVe siècle, et des additions importantes sont apportées au XVIe siècle.


Un joli parc a été aménagé à l'entrée du village autour d'un vaste étang.


                                                                 Plaisir de la pêche.



Chapelle Saint-Jean: Isolée au milieu des champs, cette chapelle, désaffectée, constituait peut-être une halte sur la route des pèlerinages. Elle a été restaurée récemment.


                     La magnifique silhouette du château de PINCELOUP surprend le promeneur!


 Il a été construit sous Napoléon III, en 1865,  par Eugène Thome, collaborateur du baron Haussmann, à l'emplacement d'un  ancien château médiéval. Il comporte 365 fenêtres!  Le domaine abrite aujourd’hui l’école d’horticulture Le Notre, propriété du département de Paris. Dans le parc on peut encore voir sa serre, sa volière, sa glacière, son manège, son pavillon de gardien.

vendredi 26 décembre 2014

DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) :3- l'église et le presbytère..

Longtemps, quand j'allais à Versailles ou aux étangs de Guyancourt , je suis passé au large de CHATEAUFORT, village situé au bord du plateau de Saclay, au dessus de la vallée de la Mérantaise, sans m'y arrêter. Pourtant , un nom pareil ne pouvait que titiller l'esprit d'un amateur de patrimoine. C'est l'annonce sur internet d'une "portes ouvertes" dans deux domaines situés sur cette commune qui a fini par m'y attirer...
 
L'EGLISE.
Un prieuré avait été construit au XIe siècle à l'emplacement de l'église actuelle. A cette époque, Châteaufort était le siège du principal doyenné de l'évêché de Paris, auquel 98 paroisses étaient rattachées. Le prieuré a été détruit à la Révolution.  Il n'en reste qu'une crypte, visible depuis l'église actuelle. L'église du prieuré (que l'église actuelle a remplacée) coexistait  avec l'église paroissiale située dans le hameau de la Sainte-Trinité , finalement détruite en 1750.
 
 
Juchée sur un promontoire qui domine la vallée de la Mérantaise , l'église Saint-Christophe , blanche au toit gris, s'aperçoit de loin (vue prise depuis le moulin d'Ors).

 
Elle est enveloppée par les branches d'arbres qui la dissimulent.

 
Elle date de 1848. Elle fut construite sur les ruines de l’ancienne église prieurale des bénédictins du XIe siècle détruite à la révolution.
 
 
La vallée de la Mérantaise vue de l'église (au centre, la tour du domaine de la Geneste).

 
Intérieur de l'église: la nef comprend trois vaisseaux aboutissant à un chevet plat.

 
Au fond du chœur, un bel orgue, installé là en 1998. L'autel, au centre, serait un réemploi d'une chaire provenant de Port-Royal des Champs. Il est daté de 1702.
 
LE PRESBYTERE:

 
Le presbytère, qui jouxte l'église actuelle, date de 1740. Il a été racheté par la commune en 1835 ; le père Loïck BELAN le gère depuis 2010.
 
A VOIR AUSSI :
 
DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) : 1- Le DOMAINE ET LE MOULIN D'ORS.

DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) : 2- LE DOMAINE DE LA GENESTE.
http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2014/12/decouvertes-chateaufort-yvelines-2-le.html

 

mercredi 24 décembre 2014

DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) : 2- LE DOMAINE DE LA GENESTE.

Longtemps, quand j'allais à Versailles ou aux étangs de Guyancourt , je suis passé au large de CHATEAUFORT, village situé au bord du plateau de Saclay, au dessus de la vallée de la Mérantaise, sans m'y arrêter. Pourtant , un nom pareil ne pouvait que titiller l'esprit d'un amateur de patrimoine. C'est l'annonce sur internet d'une "portes ouvertes" dans deux domaines situés sur cette commune qui a fini par m'y attirer...

                                       Le domaine de la GENESTE.

Comme le domaine d'Ors (voir http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2014/12/decouvertes-chateaufort-yvelines-1-le.html), le domaine de la Geneste est un ancien fief seigneurial , signalé par un document dès le XIVe siècle. Au XVIe existait un premier château ,ainsi q u'un colombier, un moulin à eau, et un moulin à vent détruit en 1568.En 1614, Philippe de Parent construit un 2e château avec les pierres de l'ancien château médiéval de Marly, qui avait été édifié sur le promontoire dominant la Mérantaise. En 1786 , un 3e château est édifié, puis en 1857 un 4e construit pour M. Stenhover (le château actuel)  par l'architecte Eugène Petit . Le précédent est alors détruit. On trouve sur le domaine différents édifices : une tour ,ancienne "fabrique" décorative, des dépendances qui servent d'écuries car le domaine est voué notamment aujourd'hui à l'hébergement et à la commercialisation de chevaux . Le château peut-être loué pour des réceptions, et dans divers bâtiments dont la tour des chambres à louer sont aménagées (1).De nombreuses animations sont organisées à La Geneste.
Le domaine a eu plus de soixante propriétaires en presque 7 siècles.
En 1889, le propriétaire de l'époque, M. Quesnel, autorise Célestin Adolphe Pégoud à pratiquer le premier saut en parachute en abandonnant son avion en plein vol sur sa propriété.

 
La tour , ancienne fabrique décorative récemment rénovée, est le premier édifice que l'on aperçoit en pénétrant dans le domaine. Elle est aménagée en lieu d'hébergement.

 
Le regard découvre ensuite de belles dépendances .
 
 
Elles servent notamment d'écuries pour le centre équestre.
 
 
Le domaine est traversé par une petite rivière.
 
 
Petit hangar à bateaux.
 
 
Il faut contourner les dépendances pour découvrir le château , qui se profile au fond d'une vaste prairie.

 
Ce château d'allure classique et d'aspect pimpant date de 1857.

 
Il est orné à gauche d'une échauguette et à droite d'une tour carrée.
 
 

 
Petit abri dans le parc.

 
Une autre vue, avec à gauche un édicule décoratif.

 
L'échauguette.

 
L'autre tour se profile dans l'encadrement des arbres quand on arrive par le chemin.
 
(2) Pour plus d'informations sur le domaine de la Geneste, voir son site: www.domainedelageneste.com
 
A VOIR AUSSI : * DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) : 1- Le DOMAINE ET LE MOULIN D'ORS.
 
*DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines): l'église et le presbytère.

mardi 23 décembre 2014

DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) : 1- Le DOMAINE ET LE MOULIN D'ORS.

Longtemps, quand j'allais à Versailles ou aux étangs de Guyancourt , je suis passé au large de CHATEAUFORT, village situé au bord du plateau de Saclay, au dessus de la vallée de la Mérantaise, sans m'y arrêter. Pourtant , un nom pareil ne pouvait que titiller l'esprit d'un amateur de patrimoine. C'est l'annonce sur internet d'une "portes ouvertes" dans deux domaines situés sur cette commune qui a fini par m'y attirer...

                                              LE DOMAINE D'ORS.
Au XVIIe siècle, le CHATEAU D'ORS s'élevait au milieu d'un vaste domaine de 850 hectares , aux abords de la Mérantaise (affluent de l'Yvette, la rivière qui a creusé la vallée de Chevreuse) ; le site a été construit dès le XIVe siècle et constituait le principal fief de Châteaufort; certains éléments ont été ajoutés au XIXe ; en 1951, le château a été rasé par son propriétaire, le dernier baron d'ORS, le domaine a été abandonné, et la nature y a repris ses droits. Les "fabriques décoratives" du parc (pont à arcades, grottes artificielles) se sont détériorées et ont été recouvertes par la végétation. La commune de Châteaufort , sous l'impulsion de l'ADVMC (association de défense de la Vallée de la Mérantaise et de  l'environnement de Châteaufort) a racheté le domaine en 1995 , et depuis 2003 il est devenu une réserve naturelle. Des "randonnées -nature" y sont aujourd'hui organisées pour faire découvrir notamment la flore et la faune de ce milieu naturel.
Seules des dépendances de l'ancien château subsistent sur le site.


Les dépendances, seuls vestiges de l'ancien domaine.


Vue de l'intérieur de la cour.


                                               Un pavillon appartenant aux dépendances,


La chapelle, encore en bon état, communique avec le moulin, situé en contrebas.


Son portail est richement orné (XIXe s).

                                    LE MOULIN D'ORS.

Le MOULIN D'ORS faisait partie du domaine ; installé au bord de la Mérantaise, il est en bon état et mérite le déplacement. Il a été restauré par le parc régional de la Vallée de Chevreuse. Il a cessé son activité au milieu du XXe siècle.


Pour accéder au domaine d'Ors, il faut d'abord traverser les installations du moulin.


Une route pavée franchit la Mérantaise.


Un aperçu des installations.


La Mérantaise baigne les pieds du moulin.


L'ancienne roue est toujours là, enfouie sous la végétation.


Une vue plus ... poétique.


Un petit pont précédé d'une cascade franchit un bras ou une dérivation de la rivière.


A VOIR AUSSI :

*DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines) : 2- LE DOMAINE DE LA GENESTE.
http://jmsattohurepoix.blogspot.com/2014/12/decouvertes-chateaufort-yvelines-2-le.html

*DECOUVERTES A CHATEAUFORT (Yvelines): l'église et le presbytère.

dimanche 23 novembre 2014

Plateau de Saclay : la ferme des Arpentis à VAUHALLAN.


   Au bord du plateau de Saclay , quelque part entre Saclay et Vauhallan , le regard du promeneur est irrésistiblement attiré vers un bel ensemble de bâtiments , qui fait penser à une ferme. Renseignements pris , il s'agit de la ferme des Arpentis...Certains bâtiments datent du XVIIe siècle (ancien logis d'habitation) ,d'autres du XVIIIe ou plus récents. L'ensemble a été installé sur un ancien fief occupé depuis le XIe siècle par un manoir , et qui était cerné de douves.

 
Ce qui paraît être l'ancien logis d'habitation de la ferme séduit par son élégance. Il semble constitué de deux pavillons distincts...


                                                        Dans les couleurs de l'automne.

 
Autre vue.

 
On s'aperçoit ici qu'une sorte d' appentis relie les deux pavillons .

 
Une véritable allée d'honneur mène à la ferme. Il reste aussi des traces d'un ancien colombier.
 
LES SEIGNEURS DU FIEF D'ARPENTIS.
 
- L'existence au XI e siècle d'un  fief dont le seigneur était un certain Robert de Repenti est attestée.
 
- du  XII e au XIVe siècles , la famille d'Arpentis le possédait (Robert d'Arpentis (1170-1200), Henry d’Arpentis cité en1361. )
 
- en 1402, le propriétaire est Jean de Vaucelles, écuyer , dont la fille aînée Marguerite, épouse, vers 1450, Jacquemin de Moulineaux, seigneur de Vauhallan à qui elle apporte le fief. Cette famille conserva le domaine, le fief étant donc rattaché désormais à celui de Vauhallan. Au XVIe siècle ,la propriété échoit à  Marie de Moulineaux , la fille du seigneur de Saclay Etienne de Moulineaux.
 
- Différents propriétaires se succèdent ensuite. Au XVIIe et XVIIIe , Les Arpentis appartinrent  à la famille de Bernetz , qui fit construire l'ancien logis actuel et certains bâtiments de ferme.  Les Bernetz cédèrent le domaine, en 1719, à Claude François du Mas, fermier général, seigneur de Corbeville. Ce dernier le revend au marquis et au duc de Beuvron de la maison d'Harcourt qui le conservèrent jusqu’à la Révolution.