mercredi 5 octobre 2016

LES TROIS MOULINS DES VAUX DE CERNAY.

En fait, comme les Trois mousquetaires, les trois moulins sont au nombre de 4, si on inclut celui de l'abbaye des Vaux de Cernay, que personnellement je n'ai pas réussi à situer pour le moment.
Nous nous occuperons donc des trois autres: le GRAND MOULIN, qui se trouve au pied de l'étang de Cernay; le PETIT MOULIN, situé plus en aval, et qui vient d'être transformé en un joli musée des Vaux; et le MOULIN DES ROCHES, encore plus en aval, à l'entrée des Vaux, actuellement propriété privée.

                                                        Le petit Moulin.

La présence d'un moulin à blé à cet endroit est avérée dès 1207. Il s'appelait alors "moulin de Hotton", du nom de son premier propriétaire. Il sera rebâti en 1506. Il appartenait aux moines de l'abbaye des Vaux de Cernay. Il est vendu comme bien national à la Révolution, puis racheté par le duc de Luynes, châtelain de Dampierre. Il reste actif jusqu'en 1901. Ensuite il deviendra une auberge qui accueille des parisiens en balade. Pour finir, il sera transformé en résidence secondaire. Le département le rachète à son dernier propriétaire pour en faire un joli musée consacré aux Vaux de Cernay. Auparavant, il est restauré dans son état originel.

Le petit Moulin (photo juillet 2016).Vu arrière.
La roue du moulin se trouvait sous le bâtiment de façon à ce que l'eau issue de l'étang situé en amont forme une chute qui active la dite roue. Un petit canal ramenait en aval l'eau dans le ru.Le logis du meunier se trouvait sur la gauche à l'étage.

La "cascade" du petit moulin, en fait le déversoir de la retenue d'eau qui se trouve en amont de celui-ci.

Cette ouverture située sur la droite de l'arrière du bâtiment devait donner au dessus de la roue du moulin.

L'eau activant la roue (à gauche) rejoint ici le ru par un petit canal.

Le ru des Vaux en aval du petit Moulin.
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L'étang ou retenue d'eau, en amont, qui alimentait le petit Moulin. On aperçoit celui-ci au fond.

Le petit Moulin -façade avant. A gauche, un canal amène l'eau de l'étang au moulin.

On voit ici la vanne qui règlait le débit d'eau entrant sous le moulin pour activer la roue.

Plus en amont, le grand Moulin.
Il avait la particularité d'être un "moulin sous étang", ceci afin que la chute d'eau tombant sur la roue et l'activant soit assez puissante. Là encore la roue était sous le moulin. Il n'en reste pratiquement rien, car il a été démoli au 20e siècle. Au XIXe, un établissement de pisciculture y était installé. Le site est néanmoins intéressant à observer. Le grand Moulin se trouvait au pied du vaste étang de Cernay, retenu par une digue médiévale construite par les moines de l'abbaye des Vaux de Cernay.

L'étang de Cernay. Au premier plan, l'extrémité du déversoir qui jouxtait le moulin.

Sur cette carte postale ancienne, on voit le grand Moulin dont le toit émerge derrière la digue de l'étang.

On voit encore aujourd'hui le déversoir (à droite) et sur la gauche on distingue l'ouverture par laquelle l'eau entrait dans le moulin pour activer la roue (cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Vue prise depuis la digue: au premier plan le déversoir, plus loin un pont sur le ru.

Le site du moulin, sous la digue . A gauche, le déversoir, le moulin se trouvait sur la droite.

Il devait y avoir aussi une belle cascade ici autrefois, comme pour le petit Moulin. Mais l'eau en général n'y passe plus. Pourtant, sur cette photo prise au printemps dernier, au moment des crues, on voit que la cascade s'était remise à chanter!

Ce schéma apposé sur un panneau d'information in situ par le PNR de la Vallée de Chevreuse permet de comprendre le fonctionnement de l'ensemble. On voit aussi que l'eau de l'étang en sortait par trois canaux dont celui qui passait sous le moulin via la roue.

Plus à droite, les murs d'une grange de l'ancien moulin sont encore debout...

Petite surprise...

On en a fait un site destiné à protéger les chauves souris...

Plus en aval, le Moulin des Roches.

Il se trouve à la sortie des Vaux de Cernay, là encore au bord d'un étang dont il est séparé par une route. Le site a du charme, l'étang est beau, un restaurant, l'Ermitage, accueille à proximité les promeneurs. Le moulin lui, est actuellement une propriété privée. La présence d'un moulin est signalée dès le XIVe siècle, moulin à blé à l'origine. Mais le moulin actuel semble dater du XVIIIe siècle, époque à laquelle il devient un moulin" à tan". De l 'écorce des chênes et des châtaigniers, nombreux dans le bois des Roches tout proche, on tire un colorant pour le cuir.

L'étang du moulin des Roches. Au premier plan la vanne qui règle l'entrée de l'eau dans le déversoir qui jouxte le moulin.

On voit ici l'eau s'engouffrer dans le déversoir.

Le moulin des Roches , longé par la route. Au fond le restaurant l'Ermitage. Le déversoir se trouve à droite au premier plan.

Le site du moulin comporte un autre bâtiment, assez élégant. Au premier plan le ru des Vaux. L'ensemble constitue une résidence privée.

Ces moulins faisaient partie d'un système de six moulins solidaires sur le ru des vaux. Le 5e moulin était le moulin des Bouillons à Senlisse  et le 6e le  moulin d'Aulne dans la même commune, plus en aval. Tous deux étaient des fermes moulins, dont la présence est attestée depuis le XVIe siècle. Le ru est un affluent de l'Yvette, la rivière qui a creusé la vallée de Chevreuse.


A VOIR AUSSI:

*  SUR LES PAS DES PEINTRES PAYSAGISTES DE CERNAY:

*¨PELERINAGE PHOTOGRAPHIQUE SUR LES PAS DES PEINTRES PAYSAGISTES DE CERNAY:














samedi 1 octobre 2016

LES JOLIS CHATEAUX DE L'ESSONNE: le château de la BARRERIE à VILLIERS LE BACLE.

Lorqu'on le découvre depuis la petite route du canal, à Villiers le Bâcle, il semble surgir du fond de la vallée comme un mirage! Non, nous ne sommes pas tout à coup transportés en Bavière, face à l'extravagante demeure d'un roi fou, mais bien au pied du plateau de Saclay!

Il semble surgir du fond de la vallée comme un mirage!

Un château de conte de fée?...

Construit au XIXe siècle, il comprend des éléments néo-gothiques, néo-mauresques, néo Louis XV, néo Louis XVI et Art déco! Ses tourelles élancées coiffées de toits coniques, et ses épis de faîtage à crochets et fleurons  lui donnent l'allure d'un château de contes de fée.


Descendons la route qui va de Villiers le Bâcle à Gif: on peut alors contempler. sa façade aux lucarnes à gâbles en accolade. Ce château est classé aux Monuments historiques depuis 1946. C'est une propriété privée.