mercredi 24 mars 2021

OISEAUX DES ETANGS DE SACLAY 2021.

                                    *  BRUANTS DES ROSEAUX à l'étang neuf :

Ce 23 mars, je découvre et photographie pour la 1e fois ces oiseaux dans la roselière de l'étang neuf. Ils  y sont nombreux et ont un comportement surprenant : ils opèrent une sorte de vol bondissant et un peu désordonné au dessus de la roselière, avant de s'y poser ! Et ce comportement se répète inlassablement !Souvent lorsqu'ils se posent ils sont un peu masqués par les roseaux, il faut donc beaucoup de patience pour saisir les moments où ils sont un peu plus exposés. Un point qui facilite la prise de vue: une fois posés, ils restent un bon moment au même endroit, et on a un peu de temps donc pour déclencher.

BRUANT mâle. Cette photo fait bien apparaître son plumage caractéristique.


Vu de face.

BRUANT femelle.



Une femelle encore.

* Une présence rare: la SARCELLE D'ETE. 
Un couple photographié à distance moyenne sur l'étang vieux : coup de chance et première fois que je photographie cette espèce de canards sauvages...

Mâle au premier plan, femelle plus terne.

* Canards sauvages à Saclay:
couple de FULIGULES MORILLONS.
Ceux-là sont fréquemment présents aux étangs de Saclay.

Mâle au fond, avec sa houpette, femelle devant;


A SUIVRE....







mercredi 10 mars 2021

A LA DECOUVERTE DU SITE DU VIADUC DES FAUVETTES.


Un lieu de promenade très prisé et un haut lieu d'entraînement à l'escalade.

Le viaduc des Fauvettes a été construit entre 1907 et 1914 pour permettre à la ligne ferroviaire  Paris-Chartres par Gallardon de franchir le ruisseau d'Angoulème, affluent du Vaularon qui rejoint lui-même l'Yvette à Bures sur Yvette. En 1953, la ligne est abandonnée et le site devient propriété de l'Etat, qui le cède en 2008 au syndicat intercommunal d'aménagement de la coulée verte  (SICOVY) créé à l'initiative des communes des Ulis, de Bures sur Yvette, et de Gometz le Chatel. Il se situe sur le territoire de ces deux dernières communes.Il est inséré aujourd'hui dans le chemin de promenade de la coulée verte, très prisé, car on y accède facilement depuis les 3 communes précitées. De l'aqueduc on a une magnifique vue sur les environs , et il est devenu lui-même un site d'entraînement à l'escalade et à la spéléologie sportive.

Vue de l'aqueduc côté nord.

Il tient son nom du bois des Fauvettes proche, mais est aussi appelé viaduc d'Angoulème , du nom du ruisseau ou ru qu'il franchit , ou viaduc de Bures.

La promenade au départ du quartier de Montjay à Bures sur Yvette.

Nous avons choisi de décrire le parcours dont le point de départ est le quartier de Montjay à Bures sur Yvette. Depuis Les Ulis ou Bures sur Yvette , il faut se rendre 2 rue du château à Bures sur Yvette (quartier de Montjay). On y accède  par la rue de Montjay depuis Bures ou la rue de Mondétour depuis Les Ulis,via une place ronde dominée par la chapelle de Montjay.

La chapelle de Montjay.

Cette chapelle est en fait une ancienne grange de la grande ferme attenante:elle fut transformée en lieu de culte en 1952 suite à un don. Au Moyen-Age, Montjay était un fief de Bures. Jusqu'en 1960, la ferme,  liée au château voisin, exploita un domaine agricole producteur de grain, et à partir de la fin du XIXe de fraise. La petite place plantée d'arbres actuelle était à l'origine la mare de la ferme, qui a été asséchée.
On continue par la rue de Villeziers, puis  on emprunte la rue du Château jusqu'au bout. C'est une impasse. Devant nous, se présente une méchante grille : c'est l'accès au château, dont on n'aperçoit rien. On ne peut distinguer que quelques bâtisses sans grâce édifiées  dans le parc. Un panneau nous apprend que le domaine  appartient au ministère de la Justice et est depuis 1960 un établissement voué à la " protection judiciaire de la Jeunesse".  Le château en son temps était somptueux, quelque cartes postales anciennes permettent d'en juger..

Un château autrefois somptueux.

Un  panneau pédagogique nous informe qu'un premier manoir existait dès le XVe siècle ; il a été agrandi et embelli en 1738 . Une chapelle et un "pavillon des amours" , réservé aux nuits de noces, s'y ajoutèrent. Il est aujourd'hui en partie dégradé, en raison des guerres, et notamment amputé d'un étage. 

Ce qu'on aperçoit aujourd'hui à travers la grille d'entrée.

A la découverte du viaduc.

A droite de l'entrée du château part le chemin de Montjay, qui descend assez fortement. On le suit jusqu'au bout , puis on oblique sur la gauche. On a alors rejoint l'ancien tracé de la voie de chemin de 

Le chemin de Montjay descend fortement vers la vallée.

fer Paris- Chartres abandonnée. L'allée est large, les anciens rails ont disparu, ils ont été enlevés pour être réutilisés sur d'autres sites. Et on aperçoit très vite le tunnel dit de Montjay, construit pour 

Le tunnel de Montjay.

permettre à la voie ferrée de passer. Le photographe peut s'amuser des divers effets de lumière créés par le tunnel, aux premières heures de l'après midi.

Ici un effet de halo assez fantastique.

Autre effet de lumière surprenant à l'entrée du tunnel, en début d'après midi.

Après le tunnel, il faut marcher un certain temps sur la large allée qui traverse une zone boisée. Et sur-
prise, elle débouche directement sur le viaduc. C'est dire que nous sommes toujours à une certaine hauteur: 34 m, la hauteur du viaduc lui-même !  Et aussitôt, l'on aperçoit des groupes affairés autour

Des scouts s'entraînent à l'escalade. Ils doivent descendre par un puits de lumière.

 En dessous, cest le vide. Impressionnant !

de l'activité qui attire ici beaucoup de gens: l'entraînement à l'escalade. Deux puits de lumière ménagés sur le viaduc sont utilisés par certains pour la descente, d'autres s'emploient à escalader les parois extérieures. Avançons un peu sur le viaduc : sur notre droite, une belle vue se dégage vers Bures 

Une vue dégagée vers Bures sur Yvette.

sur Yvette. Si l'on regarde en bas, l'impression est vertigineuse: quelques promeneurs ont l'air de fourmis. On aperçoit un chemin qui doit mener vers la route de Chartres, d'où l'on peut accéder aussi 

Ce chemin , côté nord, doit mener à la route de Chartres. Il suit le tracé du ru d'Angoulème. On peut donc accéder au viaduc à partir de cette route.

au viaduc. Maintenant, essayons d'avoir une vue du viaduc lui- même, d'abord de sa façade sud: pour cela, retour à l'entrée de l'ouvrage, et l'on peut s'avancer à gauche sur une pente boisée  pour avoir une vue de ce côté du viaduc. La paroi en meulière de l'ouvrage est devenue un mur d'escalade, et c'est un 

Une vue partielle du viaduc du côté du bois (façade sud).

spectacle de regarder les amateurs de ce sport s'y démener. Pour avoir une vue de la façade nord, il faut descendre la pente , côté bois, qui méne au pied du viaduc. Certains emprunteront la voie la plus 

La pente qui descend au pied du viaduc est assez rude.

Escalade solitaire.

directe, très pentue, d'autres préféreront faire un détour dans le bois par des chemins à inclinaison plus douce. Ils verront alors se profiler le viaduc à travers un rideau d'arbres. 

Le viaduc, côté sud, se profile à travers un rideau d'arbres.

Arrivés au pied du viaduc, il faut enjamber le ru d'Angoulème pour  passer de l'autre côté de l'ouvrage. Au passage, on verra de nombreux passionnés d'escalade en action.


De nombreux passionnés d'escalade en action.

Nous voici à présent de l'autre côté du viaduc: prenons un peu de recul pour admirer l'effet produit par l'ouvrage quand on y arrive par le chemin qui part de la route de Chartres. Nous avons du mal même 

Le viaduc, vu du chemin qui vient de la route de Chartres.

d'ici à le voir dans toute sa longueur: il comporte 12 arches de 15m d'ouverture, et mesure 221 m de long... Une des arches avait été détruite par un bombardement allié en 1944 (les allemands utilisaient cette voie ferroviaire), elle a été reconstituée depuis.

On distingue ici 8 des 12 arches de l'ouvrage.

Au pied du viaduc.

La façade nord est-elle aussi escaladée par de hardis pratiquants. 

Rebroussons chemin à présent : de retour au pied du viaduc, on réenjambe le ru d'Angoulème, et l'on remonte la pente assez rude qui nous ramène sur l'ouvrage. On peut continuer la balade au delà : Le chemin va nous mener  jusqu'au quartier Saint Clair de Gometz le Chatel. A partir de là, plusieurs

Au delà du viaduc, la promenade peut se poursuivre.

possiblités s'offrent au promeneur. S'il souhaite effectuer un circuit relativement modeste en boucle, il peut, au bout du chemin, prendre un chemin qui part à gauche, puis un autre, à gauche encore, qui va le ramener aux Ulis et de là, éventuellement, il pourra regagner le quartier de Montjay en traversant une partie de la ville  s'il y a laissé sa voiture . S'il est Ulissien, il pourra regagner le centre ville via le quartier des Amonts (1).

A l'arrivée à Saint-Clair, pour  gagner Les Ulis , on prend à gauche ce chemin, puis un autre à gauche un peu avant la maison que l'on aperçoit.

Depuis ce chemin, on aperçoit très vite les tours des Ulis.

Ce chemin rejoint la rue Serge Prokofiev à Bures sur Yvette et au delà Les Ulis.

(1) depuis la rue Prokofiev, pour regagner Montjay, prendre à droite la rue Claude Monet, puis à gauche la rue d'Arcachon, l'avenue de Saintonge et à gauche la rue de l'Aunis; au premier croisement continuer tout droit, tourner à gauche rue de Vendée puis encore à gauche prendre la rue de Mondétour qui vous ramène à la chapelle de Montjay.
Pour regagner le centre ville des Ulis: à droite rue Claude Monet, puis à gauche rue d'Arcachon, puis l'avenue de Saintonge qui mène aux Amonts, ensuite à droite vers le centre ville.

Si l'on souhaite prolonger sa promenade en direction de Gometz le Chatel, village du Hurepoix qui a gardé une grande partie de son charme ancien: au débouché du chemin, au lieu de prendre à gauche, continuer tout droit en suivant le panneau indiquant la direction de Rambouillet. Le chemin longe sur la droite des prairies, et rejoint à l'extrémité d'un curieux pont apparemment inutile un autre chemin qu'on prend sur la droite: c'est le sentier de Saint Clair, et il va nous mener à proximité de l'église de Gometz. Il faudra alors avoir prévu, si l'on est plusieurs, de laisser une voiture à Gometz, sinon on devra refaire le chemin en sens inverse pour revenir au point de  départ... 

Le chemin longe des prés sur la droite.

Bien agréable au printemps...

On prend ensuite sur la droite le sentier de Saint Clair qui nous mène à l'église de Gometz.

Si l'on prend le sentier de Saint Clair vers la gauche, il nous conduit rue des Alouettes dans le quartier pavillonnaire de Saint Clair, qui peut être un autre point d'accès en direction du viaduc.
 (2).

(2): accès divers au viaduc des Fauvettes, en dehors de Montjay: depuis la rue Serge Prokofiev à Bures en venant des Ulis, depuis le quartier de Saint Clair à Gometz le Chatel, depuis l'église de Gometz le Chatel : depuis la rue de l'église , prendre à gauche et continuer par le sentier de Saint Clair, il faudra prendre à gauche au panneau "coulée verte";  depuis la route de Chartres, qui traverse Bures et Gometz le Chatel, en empruntant le chemin du Baratage, situé sur la commune de Bures ...










mardi 2 mars 2021

LE MANOIR DES CARNEAUX , résidence des seigneurs de BULLION (Yvelines).

 Le manoir des Carneaux est situé dans un hameau de Bullion (Yvelines). Il fut la résidence des seigneurs de Bullion.

Situé entre Bonnelles et la Celle Les Bordes, le village de Bullion compte environ 2000 habitants ; anciennement appelé Boullon, il devient Bullion en 1621 quand le nouveau seigneur des lieux, Claude de Bullion, conseiller du roi, obtient de celui-ci le changement de nom. Il est traversé  principalement par la rivière l'Aulne, affluent de la Rémarde, et compte rien moins que 12 hameaux , dont Les Carneaux, Moutiers, Longchêne, Ronqueux...

Au XIe siècle, Boullon faisait partie du comté de Rochefort. En 1482, Jean de La Motte, écuyer, devient le seigneur de Bullion , et en 1489 de Longchêne achetée au chambellan du Roi. Seigneur des Carnaux et de Boullon depuis 1495, il meurt en 1509. En 1611, Claude de Bullion, conseiller du roi, achète la seigneurie aux arrière petites filles de Jean de la Motte. Ce personnage important sera surintendant des finances de Louis XIII, c'est lui qui créera le louis d'or. Le mariage de sa petite-fille Marguerite avec Jean-Charles de Crussol d'Uzès en 1706  fait passer la seigneurie dans la famille des ducs d'Uzès.
                         LE MANOIR DES CARNEAUX.


 Lorsqu'on arrive de La Celle les Bordes, on voit se profiler à la sortie du bois d ' élégantes tourelles au fond d'une belle plaine.


 Il s'agit du manoir-ferme des Carneaux (hameau de Bullion), qui date du XVe siècle, construit à l'emplacement d'une ancienne place-forte médiévale (Carnaux signifie "créneaux" en vieux français).

                                       
    La seigneurie est possédée dès 1482 par Jean de la Motte, écuyer. Puis ce fut la résidence
    de Claude de Bullion et de ses descendants. Seigneur de Bonnelles, il acquiert en 1611 la seigneurie de "Boulon", nom qu'il transforma dix ans plus tard en "Bullion" avec l'accord du Roi.


 Dès 1795, le manoir appartient à la famille de Crussol d'Uzès.Vendu comme bien d'émigré à la Révolution, le manoir sera transformé en ferme au XIXe siècle; puis la demeure est restituée à la famille de Crussol d'Uzès ... 
                                        

Le manoir a été entièrement restauré dans les années 1990 par Jean Hamon, l'actuel propriétaire, un collectionneur d'art contemporain qui orne le domaine d'œuvres, comme on le voit ci dessus. Le colombier daterait du XVIIe siècle.


On aperçoit ici deux autres sculptures contemporaines.