mercredi 12 décembre 2012

Une visite de l'église Saint-Nicolas de SAINT-ARNOULT en Yvelines.


   Du coeur de ville, un peu trop encombré de voitures, on aperçoit l'église de Saint-Arnoult,avec sa curieuse tourelle flanquant le clocher...
 La Société Historique de la commune organise d'intéressantes  visites guidées pour les groupes.

Une première église romane  fut construite au IXe siècle autour du tombeau de Saint-Arnoul (sans t!),en même temps qu'un prieuré bientôt rattaché à l'abbaye de Saint-Maur des Fossés. Puis Guy Le Rouge, Seigneur de Rochefort, fit reconstruire l'église au XIIe siècle. Une seconde nef sera ajoutée au XVIe.

Sur ce cliché, on voit bien les deux nefs accolées ,comme deux églises juxtaposées: à droite celle du XIIe,consacrée à Saint-Arnoult , et réservée aux moines,à gauche celle du XVIe vouée à St Nicolas,la partie "paroissiale" de l'église. Au fil du temps cependant l'église subira une vingtaine de restaurations.

 Marie-Josèphe Houssinot, de la Société Historique,80 ans et  la passion de l'histoire locale au coeur, présente d'abord aux groupes l'histoire (ou la légende?) de Saint-Arnoul saint et martyr.
Fils d'un noble franc converti au catholicisme ,confié à St Rémi pour son éducation, il épousa la nièce de Clovis, Scariberge.Ayant fait voeu de chasteté, les époux n'eurent pas d'enfant , ce qui  valut à Arnoul d'être assassiné à Reims en 535 par des serviteurs de sa femme qui le lui reprochaient!
Le convoi transportant son corps à Tours ne put aller plus loin que l'actuelle Saint-Arnoult, en raison du non paiement du péage (déjà!) nécessaire...C'est donc ici que fut édifié son tombeau , autour duquel la première église allait être construite.

Voici la magnifique nef du XIIe siècle construite à la demande du seigneur de Rochefort, Guy Le Rouge ,dans une belle pierre très chère.Cette partie est consacrée à Saint Arnoult et servait de lieu de culte pour le smoines du prieuré.
La nef dans l'autre sens.



Des restes de fresques sont visibles sur les parois et les colonnes.
La dernière est la plus lisible. Il s'agirait d'une scène du Roman de la Rose,qui mettrait en scène un certain Saint Arnolfus, protecteur des cocus.

                  Sous la houlette de Marie-Josèphe Houssinot , le groupe des visiteurs parcourt l'église.


On remarque de beaux vitraux modernes dans cette nef.

On admire l'architecture...

Un superbe plafond en bois....

De délicates poutres finement sculptées de toute beauté!

Au bout de chaque poutre,des figures pittoresques...

Un lieu apprécié!

                                           photo de Christian...
Voici la seconde nef du XVIe,construite à côté de la première : une vraie palmeraie de pierre!
Elle servait d'église paroissiale et c'est à proprement parler elle qui s'appelait Saint-Nicolas.

Un style gothique tardif séduisant lui aussi.

Dans la crypte , méconnue jusqu'en 1840, se trouvait à l'origine le tombeau d'Arnoul.
Une partie des reliques fut volée au Xe siècle par un certain Constant, moine, au profit du comte de Crépy-en-Valois qui crée alors dans son fief une abbaye de Saint-Arnoult.

Dans le choeur...

La chapelle Saint Arnoul(t).
Le reste des reliques de Saint-Arnoul et celles de son épouse Scariberge s'y trouvent notamment.
Elle se trouve à l'emplacement de l'ancien transept nord de l'église romane d'origine .
Elle a été rénovée au XIXe siècle et récemment réhabilitée par la Société Historique (2006).
Les oeuvres qui s'y trouvent évoquent St Arnoul et sa vie.
St Arnoul est le patron des marcheurs,des marchands, de la ville et des Yvelines.

Des visiteurs passionnés...


Retour à l'extérieur:


On  fait pour finir le tour de l'église...Ici un relief évoque des tanneurs (il y en avait le long de la Remarde).

Approchons-nous...

Une belle visite qui se termine !
Bien d'autres détails et anecdotes ont été donnés par la guide. N'en disons pas plus!
La Société Historique sera heureuse de vous en faire bénéficier si l'envie vous vient de faire la visite!
Il faut juste constituer un groupe.
On peut les contacter par mail: histarnoult@wanadoo.fr

                           Merci encore à Marie-Josèphe et à la Société Historique de Saint-Arnoult.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire