dimanche 5 février 2017

LA MAISON DE CHATEAUBRIAND dans le domaine de la VALLEE AUX LOUPS à CHATENAY-MALABRY.


CHATEAUBRIAND a habité la VALLEE AUX LOUPS  de 1807 à 1818. Il acquiert le domaine et la demeure du XVIIIe siècle qui s'y trouvait, situés dans le hameau du Val d'Aulnay à Châtenay-Malabry, le 22 août 1807 et s'y installe avec son épouse Céleste.. Il y rédigea plusieurs de ses œuvres, il y commence en particulier Les Mémoires d'outre tombe. En raison de problèmes financiers, il devra se séparer de cette propriété.
Son acquéreur, Mathieu de Montmorency, ami et créancier de Chateaubriand, ajoutera au bâtiment une aile avec tourelle et une orangerie, ainsi qu'une chapelle. Mathieu de Montmorency recevra à la Vallée aux Loups Juliette Récamier .

La maison juxtapose visiblement plusieurs apports. Le portique supporté par des caryatides - cachées en hiver) a été ajouté par Chateaubriand. L' aile comportant une tourelle a été construite après 1818 par l'acquéreur de la maison, Mathieu de Montmorency

La famille de La Rochefoucauld-Doudeauville héritera de la propriété et y fera de nombreux aménagements.
Après 1914, elle devient une maison de repos. Le propriétaire, le Dr Henry le Savoureux  crée à la Vallée-aux-Loups, en 1930, la Société Chateaubriand et constitue un important fonds (livres et gravures) consacré à l’écrivain. Il y reçoit aussi régulièrement à déjeûner des personnalités du monde littéraire, artistique ou scientifique ,telles qu'Anna de Noailles, Paul Valery, Paul Léautaud, Julien Benda, Jean Paulhan, le professeur Débré et d'autres.


L'ancienne orangerie, également ajoutée par Mathieu de Montmorency, est devenue un agréable salon de thé qui accueille les visiteurs. A droite, une chapelle, construite également par Mathieu de Montmorency, jouxte ce local

En 1967, le domaine est vendu au département de la Seine et est depuis 1987 la propriété du département des Hauts de Seine.
C'est devenu un musée départemental où l'on peut découvrir un mobilier d'époque et des documents sur Chateaubriand.

VISITE INTERIEURE DE LA MAISON:
Le visiteur est surpris par la beauté et la qualité de l'ameublement, d'époque paraît-il . Dans chaque pièce, des panneaux pédagogiques évoquent tel ou tel aspect de la vie ou de l'œuvre de l'écrivain, ou identifient les éléments de la décoration (tableaux etc).

AU REZ DE CHAUSSEE:

LA BIBLIOTHEQUE:

Elle est constituée d'un fonds important d'ouvrages (12000) consacrés à Chateaubriand et au romantisme.


Elle est accessible aux chercheurs , mais aussi le lieu d'animations diverses, comme ici une séance de lectures de textes romantiques sur le thème de la mer.



Une vue sur l'étage supérieur.

LES PIECES A VIVRE :


                                                            LA SALLE A MANGER.


 L'ESCALIER  A DOUBLE BRANCHE, installé par Chateaubriand, viendrait d'un bateau. Il est bien significatif de l'attachement de l'écrivain à la Bretagne et à la mer, et de son goût des voyages.



De part et d'autres, deux belles  statues neo classiques du XIXe s figurant la chasse et la pêche.


 LE GRAND SALON, orné d'un mobilier d'époque Charles X en érable moucheté incrusté d'amarante.


 Le SALON BLEU: on y voit le lit de repos sur lequel Juliette Récamier a posé pour le peintre David . Une copie du fameux tableau orne la pièce.
Chateaubriand la rencontre en 1801 chez Mme de Stael, mais n'aura une liaison amoureuse avec elle qu'à partir de 1817 et jusqu'à sa mort en 1848.

Un autre joli salon.


                                                 Belle composition avec oiseaux.

                                                                  A L'ETAGE:

                                                         LE SALON POLITIQUE:



Il est orné de plusieurs ouvres de Girodet dont ce fameux portrait de Chateaubriand.

                                                                     
                                                
                                                                 LE PETIT CABINET:


              La décoration iconographique y évoque notamment les différents domiciles de l'écrivain.

                                                      L'ANTICHAMBRE TURQUE:
        
Le papier peint rappelle le voyage effectué en orient par l'écrivain de 1806 à 1807. La décoration iconographique illustre son œuvre: ATALA.

                                          LA CHAMBRE DE JULIETTE RECAMIER:


C'était auparavant la chambre de Céleste, l'épouse de Chateaubriand. Lors de ses séjours à la vallée aux Loups, entre 1818 et 1826 (le propriétaire était alors Mathieu de Montmorency), cette chambre lui était attribuée.




                                                   Tout ici évoque Juliette Récamier.

                                           LA CHAMBRE DE CHATEAUBRIAND:




La décoration iconographique y évoque les dernières années de Chateaubriand.


Nouvelle vue de l'escalier depuis le premier étage.


                         A LA DECOUVERTE DU PARC:

                     Pour découvrir la demeure, il faut depuis la grille d 'entrée gagner le fond du parc.


Bientôt une tourelle se profile au bout du chemin.


Vue arrière.


Vue avant partielle.


Perspective du parc vu de la maison.


Le salon de thé et la chapelle.


La maison vue du salon de thé.

Nous faisons à présent le tour du parc:

Chateaubriand avait une passion pour la botanique et le jardinage; il  aimait les arbres et  il s'occupa lui-même de planter les spécimens: des essences locales, comme le châtaignier, mais aussi  venues de diverses parties du monde: cèdre du Liban, platane de Grèce, cyprès chauve de Louisiane, tulipier, catalpa, magnolia, hêtre pourpre, séquoia, pin d’Espagne, laurier de Grenade. « Je les ai choisis autant que j’ai pu des divers climats où j’ai erré ; ils me rappellent mes voyages et nourrissent au fond de mon coeur d’autres illusions ».


Au fond, on aperçoit le grand cèdre du Liban que Chateaubriand aurait planté lui-même.



Une vue de la maison un peu plus loin...


Ici les branches tourmentées d'un catalpa, qui aurait été planté par Chateaubriand.


Quelques moutons dans un enclos amusent les enfants. Au fond, la tour Velleda.


Dans la tour Velléda, qui tient son nom d'un personnage des Martyrs, Chateaubriand avait installé son bureau et sa bibliothèque. Il s'y retirait pour écrire au moins douze heures par jour. Il y a commencé Les Mémoires d'Outre tombe. A la demande de son épouse , il fit installer une chapelle à l'étage.


Vue sur un bel arbre du parc. Au premier plan, des enfants jouent avec les moutons.

Au delà des branches de l'immense cèdre du Liban, nous apercevons de nouveau la maison.


A l'approche de la maison.

Et nous voici de nouveau devant la maison.


LUMIERE D'UN SOIR DE FEVRIER A LA VALLEE AUX LOUPS:

Un ciel d'abord tourmenté...




Puis une trouée lumineuse  crée un éclairage intense sur le domaine:






Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups – parc et maison de Chateaubriand
87 rue de Chateaubriand
92290 Châtenay-Malabry
tél. 01 55 52 13 00


2 commentaires:

  1. Un commentaire parvenu par mail:
    "Félicitations à Jean-Maurice pour son reportage avec la lecture romantique de Chateaubriand sur la mer, les thés du monde, le jardin botanique, le ciel effrayant, le puit de lumière. Chateaubriand serait heureux de voir la magie du photographe qui a embrassé son domaine.
    Cordialement,
    Jacques MICHEL"

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